L’ESMO publie des recommandations concernant la prise en charge du cancer de l’œsophage

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À retenir

  • La directive de pratique clinique de la Société européenne d’oncologie médicale (European Society for Medical Oncology, ESMO) met à jour ses recommandations relatives à la prise en charge du cancer de l’œsophage. Ces recommandations couvrent le diagnostic clinique et pathologique, la stadification et l’évaluation des risques, le traitement et le suivi.

Recommandations principales

  • Diagnostic, pathologie et biologie moléculaire
    • Les patients présentant une dysphagie d’apparition nouvelle, un saignement gastro-intestinal, des inhalations ou des vomissements récurrents ainsi qu’une perte de poids et/ou une perte d’appétit doivent faire l’objet d’une endoscopie digestive haute.
    • L’évaluation histopathologique de plusieurs biopsies endoscopiques (au moins 6) est recommandée pour l’analyse moléculaire.
    • La coloration immunohistochimique est recommandée en cas de cancer mal différencié ou indifférencié.
  • Stadification et évaluation des risques
    • La stadification initiale et l’évaluation des risques doivent inclure un examen physique, une endoscopie et des examens d’imagerie.
    • L’état nutritionnel et les antécédents de perte de poids doivent être évalués, et un soutien nutritionnel doit être fourni.
  • Maladie locale/locorégionale
    • Dans les centres expérimentés, l’œsophagectomie mini-invasive est l’approche chirurgicale à privilégier.
    • Une chimiothérapie ou une radiochimiothérapie préopératoire/périopératoire doivent être envisagées chez tous les patients atteints d’une maladie résécable localement avancée.
    • Le carcinome épidermoïde (CE) de l’œsophage localement avancé doit être traité par radiochimiothérapie puis par chirurgie ou par radiochimiothérapie définitive suivie d’une surveillance étroite et d’une chirurgie de rattrapage en cas de persistance ou de progression locale de la tumeur.
    • La radiochimiothérapie préopératoire ou la chimiothérapie pré/périopératoire sont les traitements de référence du cancer de l’œsophage et de la jonction gastro-œsophagienne localement avancé.
    • Les patients atteints d’un cancer de l’œsophage et de la jonction gastro-œsophagienne résécable localement avancé doivent faire l’objet d’une radiochimiothérapie néoadjuvante ou d’une chimiothérapie périopératoire après la chirurgie.
    • Les patients présentant une maladie pathologique résiduelle dans l’échantillon de résection doivent faire l’objet d’un traitement adjuvant par nivolumab.
    • Chez les patients atteints de maladies non résécables et localement avancées, ou qui ne sont pas en mesure de faire l’objet d’une chirurgie, une chimiothérapie définitive est recommandée.
  • Prise en charge de la maladie avancée et métastatique et soins de soutien
    • Traitement de première intention : une chimiothérapie à base de platine et de fluoropyrimidine est recommandée comme traitement de référence du CE de l’œsophage avancé non traité. Une dose réduite de l’association oxaliplatine et capécitabine peut être envisagée chez les patients qui ne sont pas en mesure de recevoir une chimiothérapie à dose complète. Une chimiothérapie à base de pembrolizumab est recommandée dans le cadre du CE de l’œsophage avancé non traité. Une chimiothérapie à base de nivolumab est recommandée chez les patients atteints de tumeurs exprimant le ligand 1 de mort cellulaire programmée. L’association nivolumab et ipilimumab peut également être envisagée chez les patients non éligibles à la chimiothérapie.
    • Traitements de deuxième intention et ultérieurs : le nivolumab est recommandé chez les patients préalablement traités par chimiothérapie à base de platine et de fluoropyrimidine. Les patients en bonne forme préalablement traités par platine et fluoropyrimidine et/ou nivolumab ou pembrolizumab peuvent recevoir une chimiothérapie à base de taxanes ou d’irinotécan.
    • Soins de soutien et nutrition : une orientation précoce vers les soins palliatifs et un soutien nutritionnel doivent être intégrés aux soins.
  • Suivi
    • La plupart des rechutes surviennent dans les deux ans suivant la fin du traitement local. Les visites de suivi doivent être centrées sur les symptômes, la nutrition et le soutien psychosocial.
    • En cas de réponse complète à la radiochimiothérapie définitive, un suivi de trois mois basé sur l’endoscopie, les biopsies et les examens d’imagerie peut être recommandé afin de détecter toute récidive précoce.