Les vacances commencent : comment prévenir les noyades ?
- Fanny Le Brun
- Actualités Médicales
Les résultats de la neuvième édition de l’enquête NOYADES ont été publiés. Elle est réalisée tous les 3 ans avec pour objectif de recenser l’ensemble des noyades accidentelles et de décrire les circonstances de leur survenue et les caractéristiques des victimes. Elle s’appuie sur les informations recueillies par questionnaires auprès des services de secours (notamment les pompiers, le Samu-Smur).
Un nombre encore trop élevé de noyades en 2021
Une noyade est comptabilisée lorsqu’elle a nécessité l’intervention d’un secours organisé suivie d’une prise en charge hospitalière (passage aux urgences, hospitalisation) ou d’un décès. Ainsi, du 1er juin au 30 septembre 2021, 1.480 noyades accidentelles ont été rapportées sur l’ensemble du territoire national (métropole et outre-mer), dont 27% ont conduit à un décès. Ce nombre reste trop élevé même s’il est en baisse de 10% par rapport à l’été 2018 (1.649) qui détient le record de l’ensemble des enquêtes NOYADES. Cette baisse peut notamment s’expliquer par des conditions climatiques peu favorables à la baignade sur une large partie du territoire métropolitain durant l’été 2021.
À tout âge et en tout lieu
Tous les âges sont concernés, même si en 2021 les noyades accidentelles étaient plus nombreuses chez les jeunes (22% avaient moins de 6 ans) et les plus âgés (26% avaient 65 ans et plus), ces derniers étant plus à risque de décès (41%) que les enfants de moins de 6 ans (6%).
De plus, tous les lieux sont concernés, même si les noyades accidentelles sont plus fréquentes en mer (47%) qu’en piscine (26%), en cours d’eau ou plan d’eau (23%) et autres lieux comme des baignoires ou des bassins (4%). En revanche, la proportion de décès était plus élevée en plan d’eau (49%) et en cours d’eau (41%) qu’en mer (25%), en piscine (15%) et dans d’autres lieux (14%). Les noyades en piscine ont concerné davantage les enfants de moins de 6 ans et les noyades en mer davantage les 65 ans et plus.
Des décès évitables
La mise en œuvre d’actions de prévention doit être une priorité de santé publique car les noyades sont pour la plupart évitables. Il faut notamment prendre en compte les effets de la pandémie de COVID-19 car après une longue période de confinement et de moindre activité physique, certaines noyades pourraient être liées à une mauvaise appréciation par les baigneurs de leurs capacités physiques ou à une dégradation de leur état de santé. Il est donc important de rappeler les mesures de prévention comme :
- Tenir compte de son état de forme ;
- Ne pas se baigner si on ressent un trouble physique (fatigue, problèmes de santé, frissons, courbatures…) ;
- Adapter l’intensité de sa nage à ses capacités et ne pas surestimer son niveau de natation. Lors de la reprise de la natation après une interruption, privilégier les distances courtes. Avant de partir nager, s’assurer que sa forme physique permettra de revenir. Prendre en compte le fait qu’il est plus difficile et fatiguant de nager en milieu naturel (mer, lac, rivière) qu’en piscine ;
- Ne pas hésiter à consulter un médecin pour être accompagné dans la reprise de la natation.
Des outils de prévention sont disponibles pour les professionnels de santé et le grand public et une campagne de prévention sera déployée tout au long de l’été, notamment sur les réseaux sociaux.
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