Les troubles neurologiques confèrent un risque accru de suicide
- Erlangsen A & al.
- JAMA
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les patients présentant des troubles neurologiques affichent un taux de suicide 80 % plus élevé que les personnes non affectées.
Pourquoi est-ce important ?
- La prévalence de ces affections est en augmentation, ainsi que la morbidité considérable qui l’accompagne.
Principaux résultats
- Taux de suicide pour 100 000 personnes-années :
- 44,0 en présence d’un diagnostic de trouble neurologique, contre
- 20,1 en l’absence d’un diagnostic de trouble neurologique.
- Rapport du taux d’incidence corrigé pour les personnes avec et sans diagnostic de trouble neurologique : 1,8 (IC à 95 % : 1,7–1,8).
- Rapport (IC à 95 %) selon le trouble :
- 4,9 (3,5–6,9) pour la sclérose latérale amyotrophique ;
- 4,9 (3,1–7,7) pour la maladie de Huntington ;
- 2,2 (1,9–2,6) pour la sclérose en plaques ;
- 1,7 (1,6–1,7) pour les lésions de la tête ;
- 1,7 (1,5–1,9) pour la maladie de Parkinson ;
- 1,7 (1,6–1,8) pour l’épilepsie ; et
- 1,3 (1,2–1,3) pour l’accident vasculaire cérébral.
- Le rapport (IC à 95 %) a diminué au fil du temps à la suite du diagnostic :
- 3,1 (2,7–3,6) à 1–3 mois ; et
- 1,5 (1,4–1,6) à 10 ans et plus.
- Rapport (IC à 95 %) pour les personnes atteintes d’une démence :
- 3,0 (1,9–4,6) au cours du premier mois suivant le diagnostic ; et
- 0,8 (0,7–0,9) dans l’ensemble.
- Parmi les personnes atteintes de la maladie de Huntington, le risque absolu de suicide était de : 1,62 % (IC à 95 % : 1,04–2,52 %).
Protocole de l’étude
- Une étude de cohorte rétrospective nationale danoise a été réalisée : 7 300 395 personnes âgées de 15 ans ou plus, période de 1980 à 2016.
- Critère d’évaluation principal : le décès par suicide pendant un suivi médian de 23,6 ans.
- Financement : Fondation de recherche psychiatrique, Région du Danemark du Sud.
Limites
- Seuls les diagnostics établis depuis 1977 par des spécialistes ont été inclus.
- Il est possible que les suicides rapportés soient inférieurs à la réalité.
- La plus forte détection de cas de dépression chez les personnes atteintes de troubles neurologiques est peut-être due aux contacts plus fréquents avec des professionnels de santé.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé