Les taux de prescription de statines varient en fonction de l’origine ethnique chez les patients éligibles atteints d’un DT2
- Eastwood SV & al.
- PLoS Med
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les personnes d’ascendance africaine/afro-caribéenne et sud-asiatique atteintes d’un diabète de type 2 (DT2) sont moins susceptibles que les personnes d’ascendance européenne de se voir prescrire un traitement par statines recommandé par les lignes directrices, même après une correction pour prendre en compte les différences sociodémographiques et cliniques.
- Le fait d’égaliser l’instauration des statines pourrait permettre d’éviter 12 600 événements de maladie cardiovasculaire (MCV) athéroscléreuse supplémentaires.
Pourquoi est-ce important ?
- Les personnes d’ascendance ou d’origine ethnique sud-asiatique et africaine/afro-caribéenne présentent des taux plus élevés de DT2 et d’événements de MCV, par rapport aux personnes d’ascendance européenne.
Méthodologie
- Une étude a été réalisée à partir de dossiers de patients pris en charge dans le cadre des soins en médecine générale au Royaume-Uni, de janvier 2006 à juin 2019.
- 2 386 personnes d’ascendance sud-asiatique.
- 1 142 personnes d’ascendance africaine/afro-caribéenne.
- 27 511 personnes d’ascendance européenne.
- Toutes ces personnes étaient éligibles à l’instauration de statines selon les indications des lignes directrices.
- Financement : Diabetes UK.
Principaux résultats
- Taux d’instauration de statines par pourcentage et pour 1 000 personnes-années à risque, selon l’ascendance :
- Ascendance sud-asiatique : 62 % et 0,36 (IC à 95 % : 0,34–0,37).
- Ascendance africaine : 53 % et 0,24 (0,22–0,26).
- Ascendance européenne : 68 % et 0,40 (0,39–0,41).
- Nombre médian de jours avant l’instauration de statines, selon l’ascendance :
- Ascendance sud-asiatique : 109.
- Ascendance africaine : 84.
- Ascendance européenne : 79.
- Après une correction pour prendre en compte l’âge et le sexe, l’instauration de statines était 33 % plus faible chez les personnes d’ascendance africaine et 12 % plus faible chez les personnes d’ascendance sud-asiatique, par rapport à celles d’ascendance européenne (P < 0,001 pour les deux valeurs).
- Une correction supplémentaire pour prendre en compte la défavorisation, le tabagisme, l’utilisation des soins de santé, l’indice de masse corporelle (IMC), la présence de comorbidités ou la polypharmacie n’a montré aucun effet.
- Cependant, après une correction pour prendre en compte le cholestérol total et le cholestérol à lipoprotéines de haute densité, les différences par rapport aux personnes d’ascendance européenne ont diminué de 23 % (P < 0,001) pour les personnes d’ascendance africaine et de 7 % (P = 0,02) pour les personnes d’ascendance sud-asiatique.
Limites
- Il s’agit d’une étude observationnelle.
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