Les taux de dépistage de la fibrose hépatique chez les patients atteints d’un diabète sont faibles malgré un risque élevé

Pourquoi est-ce important ?

• Le diabète de type 2 est un facteur prédictif significatif de progression de la fibrose, avec 40 à 70 % de cas de fibrose avancée ayant été rapportés.

Méthodologie

• Une analyse transversale a été menée sur 21 mois, à partir des données de 26 090 patients diabétiques pris en charge dans le cadre de soins en médecine générale et de soins spécialisés, provenant des laboratoires cliniques de Liverpool (Liverpool Clinical Laboratories).
• Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

• Dans l’ensemble, 1,49 % des patients avaient fait l’objet d’un TNI pour dépister une fibrose (dans le cadre duquel l’indice du rapport entre l’aspartate transaminase [ASAT] et les plaquettes [Aspartate transaminase to Platelet Ratio Index, APRI], le rapport entre l’ASAT et l’alanine transaminase, le score de fibrose FIB-4 ou le score au test amélioré d’évaluation de la fibrose hépatique [Enhanced Liver Fibrosis, ELF] a été demandé).
• Avec une fibrose significative définie comme répondant à au moins 1 des critères suivants : score FIB-4 supérieur à 2,67 ; APRI supérieur ou égal à 1,0 ; ou score ELF supérieur à 9,8 ; 29,7 % des patients diabétiques (n = 106) ont été identifiés comme étant à risque.
• Une élastographie impulsionnelle ou une biopsie du foie a été réalisée chez 63,2 % de ces patients (n = 67), et la présence d’une fibrose/cirrhose significative a été confirmée chez 80,6 % d’entre eux (n = 54).
• Les patients traités par des inhibiteurs du cotransporteur sodium-glucose de type 2, des inhibiteurs de la dipeptidyl peptidase-4 ou des agonistes des récepteurs du glucagon-like peptide-1 avaient tendance à présenter des taux plus faibles de fibrose évaluée par TNI, tandis que les patients sous insuline avaient tendance à présenter des taux plus élevés. Les résultats chez les patients sous metformine/sulfonylurées ont reflété ceux de la cohorte globale.

Limites

• Biais de sélection des tests.
• La valeur prédictive positive des TNI n’était que modérée et était moins fiable dans la population diabétique.
• Des données sont manquantes.
• Perturbation liée à la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).