Les sociétés américaines et chinoises publient des lignes directrices conjointes concernant le carcinome du nasopharynx

  • Chen YP & al.
  • J Clin Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • La Société chinoise d’oncologie clinique (Chinese Society of Clinical Oncology, CSCO) et la Société américaine d’oncologie clinique (American Society of Clinical Oncology, ASCO) ont formulé conjointement de nouvelles lignes directrices fondées sur des données probantes, mettant ainsi en avant les bonnes pratiques en ce qui concerne le carcinome du nasopharynx.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le cancer du nasopharynx peut être difficile à prendre en charge.
  • Les oncologues qui exercent aux États-Unis manquent souvent d’expérience dans le domaine du traitement de cette maladie.

Méthodologie

  • Le panel d’experts de l’ASCO/de la CSCO a rédigé ces lignes directrices sur la base des données probantes issues de 108 études. 

Principales recommandations

  • La radiothérapie avec modulation d’intensité guidée quotidiennement par imagerie est recommandée chez tous les patients atteints d’un carcinome du nasopharynx de stade II–IVA.
    • La dose recommandée est de 70 Gy en 33 à 35 fractions réparties sur 7 semaines.
  • Deux approches sont recommandées pour l’ajout d’une chimiothérapie à la radiothérapie.
    • La première consiste à administrer une chimiothérapie d’induction suivie d’une radiochimiothérapie.
    • La seconde consiste à administrer une radiochimiothérapie suivie d’une chimiothérapie adjuvante.
  • Les données probantes qui appuient l’utilisation d’une chimiothérapie d’induction sont légèrement plus solides.
  • Une chimiothérapie peut être proposée aux patients atteints d’un cancer du nasopharynx de stade précoce (T1–2N1 ou T2N0) et elle est plus fortement recommandée pour les patients atteints d’une maladie plus avancée (T2N1, maladie volumineuse, charge virale du virus d’Epstein-Barr élevée).
  • Chez les patients recevant une chimiothérapie et une radiothérapie concomitantes, le schéma recommandé se compose de cisplatine administré 1 fois par semaine (40 mg/m2) ou 1 fois toutes les 3 semaines (100 mg/m2).
  • Chez les patients présentant des contre-indications, du nédaplatine (100 mg/m2 1 fois toutes les 3 semaines), du carboplatine (aire sous la courbe de 5–6, 1 fois toutes les 3 semaines), de l’oxaliplatine (70 mg/m2 1 fois par semaine) ou des fluoropyrimidines (capécitabine, 5-fluorouracile ou tégafur) peuvent être administrés.
  • Une chimiothérapie à base de platine est recommandée comme traitement d’induction avec les options suivantes : gemcitabine et cisplatine, cisplatine et 5-fluorouracile, cisplatine et capécitabine, docétaxel et cisplatine, et enfin docétaxel, cisplatine et 5-fluorouracile. 
  • Les associations cisplatine et 5-fluorouracile ou carboplatine et 5-fluorouracile sont recommandées pour la chimiothérapie adjuvante.
  • Les lignes directrices exhortent également les cliniciens à prendre en compte les autres affections chroniques des patients lors de la formulation du traitement et du plan de suivi.