Les personnes n’ayant jamais fumé qui sont atteintes d’un cancer du poumon obtiennent de meilleurs résultats de survie à court et à long terme que les fumeurs

  • Nemesure B & al.
  • Cancer Epidemiol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Comparativement aux personnes ayant déjà fumé, les personnes n’ayant jamais fumé qui sont atteintes d’un cancer du poumon sont plus susceptibles d’être des femmes, d’être d’origine ethnique noire et de présenter un adénocarcinome ; elles sont moins susceptibles d’être diabétiques ou d’avoir des antécédents familiaux de cancer ou de consommer de l’alcool ; et elles obtiennent une survie significativement plus favorable en cas de diagnostic à un stade avancé de la maladie.

Pourquoi est-ce important ?

  • Ces résultats permettent de décrire les caractéristiques, les facteurs de risque et le pronostic des personnes n’ayant jamais fumé qui développent un cancer du poumon, comblant ainsi une lacune dans la littérature à une époque où le nombre de personnes n’ayant jamais fumé atteintes d’un cancer du poumon augmente.

Méthodologie

  • 3 714 personnes ayant reçu un diagnostic de cancer du poumon entre 2003 et 2016 ont été incluses.
  • Financement : aucun.

Principaux résultats

  • 9 % des personnes incluses n’avaient jamais fumé.
  • Comparativement aux personnes ayant déjà fumé, les personnes n’ayant jamais fumé étaient plus susceptibles d’être des femmes (71 % contre 51 % ; P < 0,01), d’être d’origine ethnique noire (6,9 % contre 4,2 % ; P < 0,01) et de présenter un adénocarcinome (54,2 % contre 41,7 % ; P < 0,01) ; et elles étaient moins susceptibles d’être diabétiques (7,0 % contre 12,1 % ; P < 0,01) ou d’avoir des antécédents familiaux de cancer (51,9 % contre 67,5 % ; P < 0,01) ou de consommer de l’alcool (27,4 % contre 52,9 % ; P < 0,01).
  • 65,5 % des personnes ayant déjà fumé et 61,4 % des personnes n’ayant jamais fumé ont reçu un diagnostic de maladie de stade III/IV.
  • Chez les patients ayant reçu un diagnostic de maladie de stade précoce (I/II), aucune différence significative n’a été observée entre les groupes concernant la survie, mais chez les patients ayant reçu un diagnostic de maladie de stade tardif (III/IV), les personnes n’ayant jamais fumé présentaient une amélioration significative de la survie globale (SG) :
    • À 1 an : 70,7 % contre 56,7 % ; P < 0,001.
    • À 3 ans : 40,9 % contre 28,7 % ; P < 0,001.
    • À 5 ans : 28,7 % contre 18,3 % ; P = 0,001.
    • À 10 ans : 16,7 % contre 6,1 % ; P = 0,01.
  • Les personnes n’ayant jamais fumé qui avaient des antécédents de diabète ont obtenu une survie significativement moins favorable que ceux sans antécédents de diabète (rapport de risque [RR] : 3,15 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,74–5,71).

Limites

  • Il s’agit d’une étude rétrospective monocentrique.