Les patients atteints d’un cancer se présentent fréquemment au service des urgences pour des douleurs sévères et non sévères

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À retenir

  • Parmi les patients atteints d’un cancer se présentant dans un service des urgences (SU) pour des douleurs cancéreuses, un traitement analgésique retardé est associé à une admission à l’hôpital.
  • Les auteurs suggèrent de développer des protocoles spécifiques au traitement des douleurs cancéreuses dans les SU.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les patients atteints d’un cancer présentent un risque élevé de prise en charge inadaptée de la douleur.
  • Les douleurs cancéreuses représentent plus de 4,5 millions de visites annuelles dans les SU, rien qu’aux États-Unis.

Principaux résultats

  • Taux d’admission : 39,3 %.
  • Taux de nouvelle visite : 7,7 %.
  • L’admission à l’hôpital a été associée :
    • à un traitement par opioïdes, par rapport à un traitement non opioïde : 43,2 % contre 34 % ; rapport de cotes corrigé (RCc) : 1,51 ; P = 0,048 ;
    • à des retards importants (plus de 180 minutes) dans le traitement analgésique initial : RCc de 3,4 ; P = 0,014 ;
    • à un statut fonctionnel faible : RCc de 1,6 ; P = 0,034.
  • Les patients présentant une douleur sévère, par rapport à non sévère, étaient plus jeunes : âge médian de 58 ans, contre 62 ans ; P < 0,01.
  • Une moindre amélioration de la douleur a été associée aux douleurs musculosquelettiques, par rapport aux autres types de douleurs : P = 0,025.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte rétrospective a été menée auprès de patients atteints d’un cancer actif s’étant présentés dans les SU de 2 centres d’oncologie en Californie pour cause de douleurs cancéreuses (n = 483).
  • Critère d’évaluation : l’orientation des patients au SU ; taux de nouvelle visite à 72 heures.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

  • Il se peut que ces résultats ne puissent pas être généralisés à d’autres populations.
  • Le statut métastatique n’a pas été évalué.