Les patients atteints d’un cancer pourraient être insuffisamment protégés contre la rougeole et les oreillons

À retenir

Un nombre significatif de patients atteints d’un cancer pourraient manquer d’une protection immunitaire adéquate contre la rougeole et les oreillons, ce qui augmente leur risque d’infection pendant les épidémies communautaires.

Pourquoi est-ce important ?

Malgré les données probantes indiquant un risque accru de complications liées à l’infection chez les patients atteints d’un cancer, leur sensibilité à la rougeole et aux oreillons reste mal comprise.

Méthodologie

Dans une étude transversale, une recherche d’immunoglobulines G (IgG) anti-rougeole et anti-oreillons a été réalisée sur des échantillons de plasma clinique résiduel provenant de 959 patients atteints d’un cancer (moyenne d’âge : 60 ans ; 53 % d’hommes).
Financement : Institut national du cancer (National Cancer Institute) ; Alliance pour le traitement du cancer de Seattle (Seattle Cancer Care Alliance).

Principaux résultats

25 % des patients atteints d’un cancer n’avaient pas d’anticorps protecteurs contre la rougeole (séroprévalence : 0,75 ; IC à 95 % : 0,72–0,78).
38 % n’avaient pas d’anticorps contre les oreillons (séroprévalence : 0,62 ; IC à 95 % : 0,59–0,65).
La séroprévalence la plus faible des anticorps anti-rougeole a été observée chez les patients :
- présentant des tumeurs malignes hématologiques (0,63 ; IC à 95 % : 0,58–0,67) ;
- avec des antécédents de greffe de cellules hématopoïétiques (0,46 ; IC à 95 % : 0,38–0,54) ; et
- âgés de 30 à 59 ans (0,49–0,63).
La séroprévalence la plus faible des anticorps anti-oreillons a été observée chez les patients :
- présentant des tumeurs malignes hématologiques (0,48 ; IC à 95 % : 0,43–0,53) ;
- avec des antécédents de greffe de cellules hématopoïétiques (0,29 ; IC à 95 % : 0,22–0,37) ; et
- âgés de 30 à 59 ans (0,46–0,58).

Limites

La séropositivité aux IgG peut ne pas être une mesure fiable de l’immunité réelle.
Les antécédents de vaccination contre la rougeole, les oreillons et la rubéole de la plupart des patients n’ont pas pu être confirmés.

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