Les patientes atteintes d’un cancer du sein pourraient présenter un sur-risque d’hypothyroïdie

  • Falstie-Jensen AM & al.
  • Breast Cancer Res

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • L’incidence d’hypothyroïdie était supérieure de 17 % chez les patientes atteintes d’un cancer du sein dans le cadre de cette étude de registres danoise.
  • Les patientes ont été comparées à des participantes sans cancer appariées en fonction de l’âge.
  • Le risque était le plus élevé chez les patientes traitées par radiothérapie des ganglions lymphatiques (RTg), avec ou sans chimiothérapie.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les patientes atteintes d’un cancer du sein et les cliniciens devraient faire preuve de vigilance concernant la surveillance de la fonction thyroïdienne.

Méthodologie

  • Des données provenant de registres nationaux incluant toutes les femmes danoises âgées de 35 ans et plus ayant reçu un diagnostic de cancer du sein (non métastatique) entre 1996 et 2009 (n = 44 574) et des participantes témoins appariées en fonction de l’âge (n = 203 306) ont été analysées, pour un total de 2 631 488 années de suivi.
  • Durée de suivi médiane : 8,4 ans (intervalle interquartile : 5,6–12,6).
  • L’hypothyroïdie était définie par des codes diagnostiques et/ou des prescriptions de lévothyroxine.
  • Financement : Fonds danois indépendant de recherche ; autres.

Principaux résultats

  • L’incidence cumulée à 5 ans d’hypothyroïdie était légèrement plus élevée chez les patientes atteintes d’un cancer du sein (1,8 % ; IC à 95 % : 1,7–1,9 %), comparativement aux témoins sans cancer (1,6 % ; IC à 95 % : 1,5–1,6 %).
  • Taux d’incidence global pour 1 000 personnes-années :
    • 4,45 (IC à 95 % : 4,25–4,67) chez les patientes, contre
    • 3,81 (IC à 95 % : 3,73–3,90) chez les témoins.
    • Rapport de risque (RR) corrigé : 1,17 (IC à 95 % : 1,11–1,24).
  • Comparativement aux patientes atteintes d’un cancer du sein qui n’avaient pas fait l’objet d’une RTg ou d’une chimiothérapie, le risque d’hypothyroïdie était le plus élevé chez celles ayant reçu :
    • une RTg associée à une chimiothérapie : RR de 1,71 (IC à 95 % : 1,45–2,01) ; 
    • une RTg sans chimiothérapie : RR de 1,36 (IC à 95 % : 1,17–1,58).

Limites

  • Il s’agit d’une étude rétrospective et observationnelle.