Les Ordres professionnels avancent des propositions communes

  • Serge Cannasse
  • Actualités professionnelles
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À la demande de François Braun, ministre de la Santé et de la Prévention, et d’Agnès Firmin Le Bodo, ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé, les sept Ordres nationaux des professions de santé (médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, infirmiers, masseurs-kinésithérapeutes, pédicures-podologues) ont formulé un ensemble de propositions pour améliorer « l’accès à la santé et à la prévention ». Il y a en effet presque 7 millions de Français sans médecin traitant, dont 600.000 en affection longue durée.

Libérer du temps médical

L’objectif est de « libérer du temps médical », sans nuire à la qualité et à la sécurité des soins. Il est particulièrement développé dans le premier des 4 axes thématiques présentés par le CLIO (Comité de Liaison Inter Ordres). Il s’agit de développer « l’exercice coordonné », en favorisant le partage des données de santé, notamment grâce aux outils numériques, et d’« améliorer l’accès au médecin traitant en développant le partage d’actes et d’activités entre médecins et professionnels de santé ».

Deux situations sont distinguées:

  • Le patient a un médecin traitant : le but est alors de dégager du temps supplémentaire pour celui-ci de façon à augmenter le nombre des patients qu’il prend en charge. Le moyen est de développer les équipes de soins primaires et de proximité.

  • Le patient n’a pas de médecin traitant : un autre professionnel de santé assure une première prise en charge et organise l’orientation vers un médecin traitant avec « les autres acteurs du territoire », au moyen d’un protocole validé.

Élargir les missions des professionnels de santé

Le second axe porte sur « l’élargissement des missions des professionnels de santé ». Le CLIO note que « le cadre législatif existe », mais qu’il faut « assurer rapidement la publication de certains textes et décrets d’application nécessaires » et mettre l’ensemble de ces textes « en cohérence ». De plus, il faut accélérer et généraliser les expérimentations, déployer les nouveaux métiers et soutenir toute mesure susceptible d’améliorer le maillage territorial des professionnels de santé.

Troisième axe : améliorer la lisibilité du système en définissant une organisation claire et compréhensible des prises en charge, allant de pair avec une information en direction des citoyens.

Un accent mis sur la formation

Le quatrième axe vise essentiellement à optimiser la démographie des professionnels de santé. Pour cela, le CLIO préconise de renforcer leur attractivité, notamment au travers du système de formation initiale (« éviter les abandons en cours d’étude ») et continue. Parmi les moyens évoqués, l’accent est mis sur les stages, en particulier en ambulatoire, et sur l’universitarisation pour les professions concernées, dans le but de « favoriser la transversalité entre les formations ».

Les ministres destinataires ont souligné « le caractère inédit » de cette approche, qui « constitue une avancée majeure s’inscrivant pleinement dans le processus de refondation engagée dans le cadre du Conseil national de la refondation. »