Les migraines à l’adolescence sont liées à un risque de troubles psychologiques et de troubles de la douleur ultérieurement

À retenir

Près de 90 % des adolescents ayant des antécédents de migraine développent ensuite d’autres troubles psychologiques ou troubles de la douleur.

Pourquoi est-ce important ?

Les troubles affectifs ou de l’humeur étaient les comorbidités les plus fréquemment diagnostiquées, ce qui suggère qu’un dépistage psychologique étroit des adolescents atteints de migraine est important dans le cadre des soins cliniques.

Méthodologie

L’étude a inclus 431 adolescents ayant des antécédents de migraine et 22 368 participants témoins adolescents.
La durée de suivi était de 10 ans.
Financement : aucun.

Principaux résultats

Les adolescents migraineux étaient significativement plus susceptibles de développer au moins 1 autre trouble :
- 88,4 %, contre 69,7 % pour les adolescents non migraineux.
- Risque relatif (RR) : 1,3 (P < 0,001).
Comparaison entre la présence et l’absence de migraine par catégorie de trouble :
- Troubles de l’humeur : 32,0 %, contre 15,6 %.
  - RR : 2,1 (P < 0,001).
- Troubles neurotiques et somatoformes : 55,2 %, contre 31,2 %.
  - RR : 1,8 (P < 0,001).
- Syndromes comportementaux (associés à des troubles physiologiques) : 11,6 %, contre 6,6 %.
  - RR : 1,8 (P < 0,001).
- Dorsalgie : 72,6 %, contre 45,8 %.
  - RR : 1,6 (P < 0,001).
- Syndrome du côlon irritable : 6,3 %, contre 4,1 %.
  - RR : 1,5 (P = 0,022).
La migraine avec ou sans aura n’a pas été associée à des différences de risque.

Limites

Il s’agit d’une étude rétrospective qui a été menée dans un seul pays (Allemagne).

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