Les médicaments contre les troubles liés à l’utilisation des opioïdes en ambulatoire réduisent les risques de surdosage et d’hospitalisation
- Morgan JR & al.
- JAMA Netw Open
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les patients ambulatoires qui ont reçu des médicaments contre les troubles liés à l’utilisation des opioïdes (Medication for Opioid Use Disorder, MOUD) présentent des taux significativement plus faibles de surdosage lié aux opioïdes et d’hospitalisation toutes causes confondues que les patients ayant reçu des soins contre les addictions en milieu hospitalier.
Pourquoi est-ce important ?
- Moins de 40 % des programmes de traitement des addictions en milieu hospitalier proposent des MOUD au-delà de la prise en charge du sevrage durant le programme d’hospitalisation.
Méthodologie
- Étude comparative sur l’efficacité avec un appariement selon les scores de propension.
- 37 090 personnes âgées de 13 ans ou plus ayant commencé à recevoir un traitement médicamenteux en ambulatoire (n = 18 545) ou des soins hospitaliers (n = 18 545).
- Financement : Institut national américain sur l’abus de drogue (National Institute on Drug Abuse).
Principaux résultats
- Programmes d’hospitalisation :
- séjours de courte durée uniquement (n = 12 628) ;
- séjours de courte durée suivis de MOUD en ambulatoire dans les 30 jours (n = 3 683) ;
- séjours de longue durée uniquement (n = 1 921) ; ou
- séjours de longue durée suivis de MOUD en ambulatoire dans les 30 jours (n = 313).
- Les traitements par MOUD en ambulatoire consistaient en de la buprénorphine (87 %), de la naltrexone par voie orale (7 %) et de la naltrexone injectable (6 %).
- Par rapport aux patients hospitalisés et quel que soit le type de programme, les patients qui avaient reçu des MOUD en ambulatoire présentaient une diminution :
- des taux à 1 an de surdosages liés à des opioïdes : 2,2 contre 3,5–7,0 pour 100 personnes-années ; et
- des hospitalisations toutes causes confondues : 39 contre 57–74 pour 100 personnes-années.
- Par rapport à des MOUD en ambulatoire, tous les programmes d’hospitalisation ont été associés à une augmentation des rapports de risque (RR ; intervalles de confiance [IC] à 95 %) concernant :
- les surdosages liés aux opioïdes : 1,71 (1,35–2,17) à 2,67 (1,68–4,23) ; et
- les hospitalisations toutes causes confondues : 1,33 (1,23–1,44) à 1,90 (1,83–1,97).
- Les soins hospitaliers de courte durée ont été associés au risque le plus élevé de surdosage et d’hospitalisation.
Limites
- Il s’agit d’une analyse rétrospective.
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