Les médecins expriment des réserves concernant l’utilisation des réseaux sociaux pour le recrutement des essais en oncologie

  • Sedrak MS & al.
  • JAMA Netw Open

  • Univadis
  • Clinical Summary
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

À retenir

  • 22 % des investigateurs du Groupe d’oncologie du sud-ouest des États-Unis (Southwest Oncology Group, SWOG) ont déclaré dans le cadre d’une enquête qu’ils avaient recours aux réseaux sociaux pour recruter des patients.
  • La plupart des sondés s’accordaient sur le fait que les réseaux sociaux permettent d’accroître la sensibilisation et l’éducation des patients, ainsi que d’améliorer leur accès aux essais, mais de nombreux obstacles à leur utilisation subsistent.

Pourquoi est-ce important ?

  • L’auteur de l’étude, le Dr Mina Sedrak, a indiqué qu’aucune donnée disponible ne permet de démontrer que les réseaux sociaux facilitent le recrutement et que les investigateurs s’inquiètent de la propagation d’informations sanitaires erronées, inexactes ou incomplètes sur les plateformes de réseaux sociaux, ce qui pourrait compromettre l’intégrité d’une étude de recherche.

Méthodologie

  • Une enquête a été menée auprès de 220 investigateurs principaux ou coprincipaux appartenant au Réseau de recherche sur le cancer du SWOG.
  • Financement : Fondation Hope pour la recherche sur le cancer (The Hope Foundation for Cancer Research) ; Institut national américain du cancer (National Cancer Institute).

Principaux résultats

  • Sur les 92 investigateurs ayant participé à l’enquête :
    • 22 % ont indiqué utiliser une plateforme de réseaux sociaux pour le recrutement.
    • La plupart des sondés s’accordaient sur le fait que les réseaux sociaux permettent d’accroître la sensibilisation (86 %) et l’éducation (82 %) des patients, ainsi que d’améliorer leur accès aux essais (75 %).
    • 60 % s’inquiétaient du risque de propagation de fausses informations et 58 % des mauvaises interprétations possibles.
    • 59 % estimaient qu’un contrôle assuré par un modérateur formé est nécessaire.
  • Ceux qui n’utilisaient pas les réseaux sociaux, comparativement à ceux qui les utilisaient, ont exprimé une inquiétude plus importante concernant :
    • les fausses informations (68 %, contre 30 % ; P = 0,004) ;
    • les mauvaises interprétations (67 %, contre 25 % ; P = 0,002) ;
    • les conflits d’intérêts non déclarés (44 %, contre 15 % ; P = 0,02) ; et
    • les violations de la vie privée des patients (38 %, contre 5 % ; P = 0,005).

Limites

  • L’étude était basée sur une enquête.