Les jeunes non-fumeurs atteints d’un cancer de la cavité buccale présentent un risque de mortalité plus élevé dû à une immunodéficience

  • Valero C & al.
  • Oral Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les jeunes non-fumeurs atteints d’un carcinome épidermoïde de la cavité buccale (CECB) pourraient présenter un risque de mortalité plus élevé que les jeunes fumeurs, et ce risque est probablement dû à une immunodéficience.

Pourquoi est-ce important ?

  • L’incidence du cancer de la cavité buccale chez les jeunes non-fumeurs est en augmentation.
  • Les causes du cancer de la cavité buccale et des résultats défavorables obtenus au sein de cette population n’ont pas été bien définies.

Méthodologie

  • L’étude a inclus 2 073 patients atteints d’un CECB et ayant fait l’objet d’une chirurgie primaire (âge médian : 62 ans ; 43,5 % de femmes) :
    • 100 non-fumeurs âgés de 40 ans ou moins.
    • 80 fumeurs âgés de 40 ans ou moins.
    • 595 non-fumeurs âgés de plus de 40 ans.
    • 1 298 fumeurs âgés de plus de 40 ans.
  • Les résultats de survie et de récidive ont été comparés entre les groupes.
  • Financement : Fundación Alfonso Martín Escudero ; soutien du Centre de cancérologie des Instituts nationaux américains de la santé/de l’Institut national américain du cancer (National Institutes of Health/National Cancer Institute Cancer Center Support).

Principaux résultats

  • D’après l’analyse multivariée, les non-fumeurs atteints d’un CECB, comparativement aux jeunes fumeurs atteints d’un CECB, présentaient un risque de mortalité plus élevé (P = 0,0229), malgré un risque de mortalité plus faible que les fumeurs et les non-fumeurs âgés de plus de 40 ans.
  • Après une correction pour prendre en compte les facteurs de confusion, les jeunes non-fumeurs présentaient un risque de mortalité comparable à celui des patients plus âgés, tandis que le risque de mortalité chez les jeunes fumeurs était nettement inférieur à celui des patients plus âgés.
  • Les jeunes non-fumeurs présentaient également une incidence plus élevée de récidives régionales et à distance que les autres groupes.
  • Dans un sous-ensemble de 88 jeunes non-fumeurs, le rapport neutrophiles/lymphocytes (médiane : 2,456) était significativement plus élevé que celui des patients du même âge atteints d’un cancer de la thyroïde (médiane : 2,000 ; P = 0,0093) ou de pathologies bénignes des glandes salivaires (médiane : 2,158 ; P = 0,0343).

Limites

  • La méthodologie de l’étude était rétrospective.
  • L’étude était monocentrique.
  • Aucune donnée concernant le statut du virus du papillome humain (VPH) n’était disponible.