Les inhibiteurs de la pompe à protons sont liés à l’apparition d’un diabète de type 2

  • Czarniak P & al.
  • Br J Clin Pharmacol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • L’utilisation d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) est associée à l’apparition d’un diabète de type 2 (DT2), cette association augmentant avec la dose et la durée d’utilisation.
  • L’augmentation du risque semble plus élevée que celle précédemment rapportée.
  • Le monitorage du glucose est conseillé pour les personnes à haut risque (c.-à-d. les personnes obèses ou prédiabétiques) qui utilisent des IPP à long terme.

Pourquoi est-ce important

  • Le mécanisme pourrait impliquer un faible taux de magnésium et une sécrétion accrue du peptide-1 semblable au glucagon.
  • Les IPP sont largement utilisés et facilement accessibles.

Méthodologie

  • Les données proviennent de 9 531 participants sans DT2 à l’entrée dans l’étude populationnelle prospective de Rotterdam, parmi lesquels 656 (6,9 %) utilisaient des IPP au moment de l’entrée dans l’étude.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • Pendant un suivi médian de 4 ans, 899 participants (9,4 %) ont reçu un diagnostic de DT2.
  • L’utilisation d’IPP à l’entrée dans l’étude a été associée à une augmentation significative de l’insuline à jeun et de la protéine C-réactive, ainsi qu’à une diminution de l’activité de stimulation des récepteurs du facteur de croissance homologue à l’insuline-1 (insulin-like growth factor-1, IGF-1) sérique et du magnésium.
  • Après corrections pour prendre en compte l’âge, le sexe, l’utilisation antérieure d’IPP, l’indice de masse corporelle, l’hypertension, le tabagisme actuel, la consommation d’alcool, l’activité physique, le niveau d’études et l’utilisation de médicaments hypolipémiants, le rapport de risque corrigé (RRc) entre l’utilisation d’IPP et le DT2 incident était de 1,62 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,31–2,02).
  • Le risque a augmenté avec la durée d’utilisation des IPP (rapport de risque [RR] : 1,32 [IC à 95 % : 1,07–1,63] pour une utilisation pendant moins de 90 jours à 1,68 [1,23–2,31] pour une utilisation pendant plus de 731 jours) et la dose quotidienne définie (DQD : RR allant de 1,64 [IC à 95 % : 1,00–2,68] pour une DQD inférieure à 1 à 2,00 [1,28–2,12] pour une DQD supérieure à 1).

Limites

  • Biais diagnostique potentiel.
  • Aucune donnée répétée sur le taux de magnésium, l’lGF-1 et le microbiote intestinal.