Les infections à Enterobacteriaceae résistantes sont en hausse chez les personnes atteintes du VIH

  • Liz Scherer
  • Résumé d’article
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À retenir

  • Les profils de résistance des infections bactériennes graves (IBG) non liées au SIDA chez les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) qui sont hospitalisées ressemblent en grande partie à ceux de la population générale, à une exception de taille près : les taux plus élevés de résistance aux fluoroquinolones des Enterobacteriaceae.

Pourquoi est-ce important ?

  • Prenez en compte la résistance aux fluoroquinolones lors du choix des agents empiriques pour le traitement des infections à Enterobacteriaceae chez les PVVIH.
  • Évitez la prophylaxie par cotrimoxazole lors du traitement des infections à Streptococcus pneumoniae (S. pneumoniae).

Principaux résultats

  • 1 681 IBG ont été enregistrées chez 747 patients d’une cohorte totale de 7 442 PVVIH ayant fait l’objet d’au moins 1 visite de suivi ; 459 de ces patients présentaient au moins 1 IBG (soit un total de 847 IBG et 1 025 bactéries isolées).
  • Environ un tiers d’entre elles ont été classées comme bactériémie ou pneumonie, tandis qu’un peu plus d’un quart étaient des infections des voies urinaires.
  • Enterobacteriaceae était la bactérie la plus fréquemment identifiée, augmentant de manière proportionnelle de 21 % à 39 % entre 2014 et 2017. À l’inverse, de fortes baisses ont été observées pour S. pneumoniae et les bactériémies.
  • La prophylaxie par cotrimoxazole a été associée à :
    • la non-sensibilité de S. pneumoniae à l’amoxicilinne et à l’érythromycine variant de 50 % à 77 % ;
    • la non-sensibilité à l’association pipéracilline-tazobactam, au céfotaxime et à la ciprofloxacine ;
    • un risque plus élevé de résistance aux β-lactamases à spectre étendu.

Méthodologie

  • Une analyse de cohorte prospective a examiné le type d’infection, les bactéries en cause et la résistance aux antibiotiques chez des PVVIH françaises hospitalisées pour cause d’IBG (2000–2017).
  • Financement : AnRS-MIE.

Limites

  • Il s’agit d’une étude observationnelle.
  • Les données relatives au statut de vaccination anti-pneumococcique, aux infections bactériennes/expositions antimicrobiennes antérieures n’étaient pas disponibles.