Les femmes migraineuses ont un risque accru d’HTA après la ménopause
- MacDonald CJ & al.
- Neurology
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
Messages principaux
- La migraine est associée à une incidence accrue d’HTA chez les femmes ménopausées, sans que ne soit identifié de différence selon que la migraine soit avec ou sans aura.
La migraine est considérée comme un facteur de risque potentiel d’HTA. Cependant, peu d’études se sont intéressées à la relation entre les deux conditions au cours du temps et notamment après la ménopause. Or, celle-ci est associée à une diminution de la prévalence de la migraine. Afin de mieux connaître la relation entre migraine et hypertension chez ces femmes, une analyse spécifique a été conduite à partir des données de la cohorte française E3N.
Méthodologie
La cohorte E3N a été initiée en 1990 en incluant des femmes âgées entre 40 et 65 ans assurées à la MGEN. Entre 1990 et 2014, elles devaient remplir des questionnaires complets tous les 2 ou 3 ans sur leur hygiène et style de vie, sur leurs maladies et les traitements reçus. L’existence d’une migraine, d’une hypertension et d’un traitement hormonal de la ménopause (THM) a été évaluée à partir des déclarations et de l’analyse des bases de données des remboursements. L’analyse a été restreinte aux seules femmes ménopausées, identifiées à partir du dossier de santé, des remboursements et des auto-questionnaires.
Principaux résultats
L’analyse a été menée auprès des femmes ménopausées qui n’avaient ni HTA ni autre maladie cardiovasculaire au moment de la ménopause. À partir de 826.419 personnes-années, les auteurs ont identifié 12.501 cas incidents d’HTA, soit 15,1 cas pour 1.000 personnes-années.
Prises séparément, les femmes déclarant des migraines ou exemptes de migraine avaient respectivement un taux d’incidence de l’HTA de 19,2 et de 14,3 cas pour 1.000 personnes-années, soit un sur-risque de 29 % pour celles ayant des migraines (hazard ratio 1,29 [1,24-1,35]). Aucune différence d’incidence n’a été observée entre les migraines avec ou sans aura. Les analyses de sensibilité, limitées aux personnes ayant la plus longue durée de suivi, contrôlées sur la prise de médicaments antimigraineux ou la prise d’alcool, conduisaient à des conclusions similaires.
L’âge de la ménopause ne modifiait pas l’association entre les deux. En revanche, l’association entre HTA et migraine était plus forte chez les utilisatrices de THM (HR 1,34 vs 1,19).
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé