Les femmes médecins généralistes sont confrontées en début de carrière à des difficultés individuelles et systémiques

  • Univadis
  • Medical News
L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte. L'accès à l'intégralité du contenu de ce site est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d'un compte.

Selon un nouvel article, les difficultés individuelles et systémiques spécifiques aux femmes médecins généralistes au cours de leurs cinq premières années de pratique créent des obstacles qui peuvent entraîner des taux disproportionnés de surmenage et avoir des répercussions négatives sur la trajectoire de leur carrière.

L’article, publié dans la revue Canadian Family Physician a été rédigé par trois femmes médecins généralistes à l’approche de la fin de leurs cinq premières années de pratique et présente des stratégies concrètes pour parvenir à l’équité entre les sexes et la conciliation entre le travail et la vie personnelle.

L’article met en évidence les difficultés systémiques, notamment les biais implicites et manifestes, le manque de femmes occupant des postes de direction, l’absence de politiques globales en faveur des congés et la présence d’inégalités salariales liées au sexe. Parmi les difficultés d’ordre individuel figurent le syndrome de l’imposteur, le maintien d’un équilibre entre responsabilités personnelles et professionnelles, et la présence de normes sexuelles restrictives.

L’article appelle à la mise en place d’une formation sur les biais implicites et le harcèlement sexuel destinée aux médecins à toutes les étapes de leur carrière, d’une plus grande souplesse dans la planification afin de respecter un équilibre entre les responsabilités relevant du travail et de la vie personnelle, et d’un examen des modèles de rémunération afin de savoir lesquels accroissent ou réduisent les disparités salariales liées au sexe. En particulier, les auteurs défendent les systèmes de rémunération qui rétribuent de façon adéquate les médecins de famille pour le temps passé avec les patients et la complexité des soins.

Ils appellent au développement de politiques globales concernant la famille, la prestation de soins et les congés maladies, affirmant que l’absence de telles politiques affecte de manière disproportionnée les femmes et celles en début de carrière.