Les femmes, leurs hormones et l’apnée du sommeil
- Sigurðardóttir ES & al.
- PLoS One
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
Une étude transversale a évalué l’association entre les taux d’hormones féminines et les symptômes d’apnée du sommeil.
À retenir
- Les diminutions des taux d’hormones chez les femmes d’âge moyen pourraient favoriser les symptômes d’apnée du sommeil : ronflements, respiration irrégulière durant le sommeil et réveil en sursaut avec sensation d’étouffement.
- D’autres études sont encore nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes sous-jacents.
Pourquoi est-ce important ?
Bien que l’apnée du sommeil soit deux fois plus fréquente chez l’homme que chez la femme, la prévalence et la sévérité de ces apnées augmentent après la ménopause, laissant supposer l’impact des variations hormonales. Cette étude épidémiologique évalue pour la première fois, l’association entre taux d’hormones féminines et symptômes d’apnée du sommeil.
Méthodologie
Les données de 774 femmes âgées entre 40 et 67 ans issues de 7 pays participant au suivi de l’European Community Health Survey (2010-2012) ont été analysées. Les résultats ont été ajustés à l’âge, à l’IMC, au niveau d’éducation, au centre de soin, au tabagisme et à l’âge de la période de reproduction.
Principaux résultats
L’âge moyen de la population était de 54 ans, 42% des femmes étaient d’anciennes fumeuses et 17% des fumeuses actives. Sur les 774 femmes incluses, 551 ont rapporté des ronflements, et parmi elles, 411 ont répondu positivement à au moins l’une des trois questions suivantes : « Au cours des 12 derniers mois, vous a-t-on dit que vous arrêtiez de respirer ou que vous aviez une respiration irrégulière durant votre sommeil ? », « Au cours des 12 derniers mois, vous a-t-on dit que vous ronfliez fort ou est-ce que vos ronflements ont perturbé d’autres personnes ? », « Vous êtes-vous réveillé soudainement avec une sensation de choc ou en ne parvenant pas à respirer au cours des 12 derniers mois ? ».
Les analyses ont montré qu’un doublement des concentrations sériques en estrone et progestérone était associé à une diminution des ronflements de 19% et 9% respectivement.
Celles qui avaient des concentrations en 17 béta-estradiol, estrone et 3-sulfate d’estrone doublées, avaient un risque diminué de 18%, 23% et 17% respectivement d’avoir une respiration irrégulière ou des pauses respiratoires durant leur sommeil.
Le doublement de la concentration en progestérone était associé à une diminution de 12% du risque de réveil soudain avec une sensation de choc.
Aucune autre association ne s’est révélée être significative.
Donc de faibles taux d’estrogène et de progestérone à un âge moyen sont plus susceptibles d’être associés à des troubles du sommeil de type apnée obstructive du sommeil.
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