Les examens médicaux standards échouent à détecter les infarctus du myocarde dans presque deux tiers des cas

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Des experts ont suggéré que le fait de procéder à un changement de certaines évaluations cardiaques, en passant des examens traditionnels à des examens d’imagerie par résonance magnétique cardiovasculaire (IRMC), pourrait permettre de diagnostiquer davantage de cas d’infarctus du myocarde (IM) qui ne sont pas reconnus.

Les résultats présentés à l’occasion de la conférence CMR 2018 de l’Association européenne d’imagerie cardiovasculaire (European Association of Cardiovascular Imaging), qui s’est tenue la semaine dernière, ont suggéré que près des deux tiers des cas d’IM identifiés par IRMC n’étaient pas décelés dans le cadre des soins médicaux de routine.

L’étude a inclus 935 participants non institutionnalisés d’ICELAND MI, une sous-étude de l’étude épidémiologique AGES-Reykjavik. Les participants ont fait l’objet d’un ECG et d’une IRMC. 10 % des participants avaient un IM reconnu tandis que 17 % avaient un IM non reconnu. Environ 63 % des IM identifiés par IRMC n’ont pas été décelés dans le cadre des examens médicaux de routine. À 10 ans, les IM non reconnus et les IM reconnus se sont caractérisés par des taux de mortalité similaires (49 % et 51 %, respectivement) qui étaient significativement plus élevés qu’en cas d’absence d’IM (30 %).

L’auteur principal, le Dr Tushar Acharya, a indiqué que si le dépistage de la population visant à identifier les IM par IRMC ne semble pas rentable ni réalisable, l’utilisation de l’IRMC chez les patients présentant des symptômes cardiaques permettrait probablement de détecter un bien plus grand nombre de crises cardiaques que les examens diagnostiques traditionnels. Le Dr Acharya a ajouté : « Il existe de bons traitements pour traiter les survivants d’un IM. Leur détection précoce devrait permettre d’améliorer le pronostic. »