Les données probantes relatives aux orteils COVID sont insuffisantes
- Baeck M & al
- Int J Infect Dis
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les chercheurs n’ont pas été en mesure d’identifier un lien direct entre la présence d’engelures (« orteils COVID ») et la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19).
Pourquoi est-ce important ?
- Étant donné que les manifestations semblent apparaître le plus souvent chez les enfants, les cliniciens doivent être prêts à discuter de l’insuffisance des données probantes avec les parents.
- Il pourrait être utile, à titre préventif, de couvrir les pieds et d’effectuer un échauffement avant toute activité physique.
Points clés
- Des manifestations cutanées, à savoir des engelures, ont été signalées chez des adolescents et de jeunes adultes. Elles sont suspectées d’être liées à l’infection au coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SARS-CoV-2).
- Les lésions ont tendance à affecter les pieds de jeunes personnes qui sont par ailleurs en bonne santé.
- Les données des analyses sanguines réalisées sur une série de cas ont démontré la présence d’anticorps antinucléaires positifs chez un tiers des patients, parmi lesquels certains avaient rapporté des symptômes similaires à ceux du SARS-CoV-2 avant l’apparition des manifestations cutanées.
- Les rapports d’immunocoloration positive pour les anticorps anti-SARS-CoV-2 sur des biopsies cutanées ont une spécificité insuffisante.
- Les tests par réaction en chaîne par polymérase (Polymerase Chain Reaction, PCR) et les tests sérologiques de détection des anticorps anti-SARS-CoV-2 se sont révélés principalement négatifs, ce qui suggère une certitude relative pour exclure une infection au SARS-CoV-2, même après avoir pris en compte la possibilité d’une plus faible immunisation chez les patients présentant des symptômes légers/asymptomatiques et la variabilité des tests.
- Les engelures pourraient représenter une réponse aux interférons de type I (IFN-I).
- Une production élevée d’IFN-I a été associée à un contrôle précoce du virus et à une infection légère au SARS-CoV-2.
- Un taux élevé d’IFN-I pourrait également supprimer la réponse des anticorps, ce qui explique peut-être l’absence d’anticorps anti-SARS-CoV-2 et la sérologie négative. Il est toutefois nécessaire de disposer de davantage de données.
- Dans l’ensemble, les données suggèrent que les engelures sont indirectement liées à des changements du mode de vie induits par le confinement (un comportement sédentaire, l’exposition au froid des pieds nus à l’intérieur).
Méthodologie
- Discussion sur les données probantes soutenant/réfutant l’existence d’un lien entre les engelures et le SARS-CoV-2/COVID-19.
- Financement : aucun.
Limites
- Discussion.
- Données limitées.
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