Les écouvillonnages des lésions anorectales et péniennes sont les plus indiqués pour diagnostiquer la variole du singe

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À retenir

  • Le virus de la variole du singe (monkeypox virus, MPXV) peut être transmis par relation sexuelle anale, même chez les patients de sexe masculin qui ne présentent pas de proctite (douleur ou gêne rectale).

Pourquoi est-ce important ?

  • Procédez à des écouvillonnages au niveau des lésions anorectales et péniennes en cas de suspicion de MPXV, même en l’absence de symptômes rectaux.

Principaux résultats

  • L’évaluation clinique et les tests anorectaux ont eu lieu en moyenne 4,6 jours après l’apparition des symptômes :
    • La moitié des patients (n = 9/18) présentaient une proctite, et 22,2 % des patients (n = 4/18) présentaient une pharyngite (mal de gorge avec plaques blanches au niveau de la paroi oropharyngée postérieure).
  • Dans l’ensemble, 88,9 % des patients (n = 16/18) présentaient des tests anorectaux positifs ; les écouvillons anorectaux étaient positifs chez 9 des 9 patients atteints d’une proctite et 7 des 9 patients sans proctite.
    • Sur les 9 hommes sans proctite, 4 présentaient des lésions cutanées multifocales positives à l’ADN du MPXV sur des échantillons anorectaux (dont 3 qui étaient complètement asymptomatiques et 1 qui présentait des symptômes systémiques [fièvre, frissons, douleurs musculaires et pharyngite]).
    • Les cinq hommes restants présentaient des lésions cutanées péniennes avec adénopathie inguinale associée.

Méthodologie

  • Il s’agit d’une série de cas monocentrique évaluant si un test anorectal clinique chez 18 hommes cisgenres ayant des rapports sexuels avec des hommes (moyenne d’âge : 34,6 ans) et présentant une infection par le MPXV peut améliorer et faciliter le diagnostic.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

  • Impossible d’estimer les charges virales ou si l’ADN viral au niveau du site anorectal était viable.
  • Échantillon de petite taille.