Les conseils sur le mode de vie sont souvent omis pour les patients atteints de diabète et d’hypertension

À retenir

Bien que des améliorations aient été constatées au fil du temps, seule une minorité de patients anglais atteints de diabète et d’hypertension reçoivent des conseils relatifs au mode de vie, alors qu’ils sont beaucoup plus nombreux à recevoir des médicaments.

Pourquoi est-ce important ?

Les recommandations préconisent de fournir des conseils sur le mode de vie tels que la perte de poids, l’activité physique et l’arrêt du tabac aux patients atteints d’hypertension ou d’un diabète de type 2 (DT2).

Méthodologie

Il s’agit de données autodéclarées provenant de l’enquête annuelle sur la santé en Angleterre (HSE ; 2003–2017) et de données enregistrées par des médecins généralistes provenant de la base de données QResearch (2002–2016).
D’après QResearch, 1 507 378 patients étaient atteints d’hypertension et 569 036 étaient atteints d’un DT2.
Financement : Centre de recherche biomédicale d’Oxford de l’Institut national britannique pour la recherche en matière de santé (National Institute for Health Research, NIHR).

Principaux résultats

Pour l’hypertension dans l’enquête HSE, les proportions de patients ayant reçu des conseils sur le mode de vie sont passées de 13,8 % en 2003 à 20,1 % en 2017, tandis que le taux de prescription d’antihypertenseurs est passé de 56,6 % à 62,2 % (P_tendance < 0,001 pour les deux valeurs).
Les résultats pour la base de données QResearch étaient similaires.
Pour le diabète dans QResearch : de 20,7 % à 40,5 % et de 39,6 % à 56,3 % pour le taux de dispensation de conseils sur le mode de vie et le taux de prescription de médicaments hypoglycémiants, respectivement (P de _tendance < 0,001 pour les deux valeurs).
Dans l’enquête HSE : de 45,0 % à 27,9 % pour les conseils sur le mode de vie (P de _tendance = 0,111) et de 77,9 % à 79,0 % pour le taux de prescription de médicaments (P_tendance = 0,478).
Pour l’hypertension dans l’enquête HSE, les facteurs prédictifs négatifs de dispensation de conseils sur le mode de vie étaient un âge supérieur ou égal à 60 ans, par rapport à un âge inférieur à 35 ans (rapport de cotes [RC] : 0,39 ; P < 0,001), et le sexe féminin (0,81 ; P = 0,005), tandis qu’un indice de masse corporelle (IMC) supérieur ou égal à 30 kg/m² était un facteur prédictif positif (P < 0,001).
Pour le diabète dans l’enquête HSE, seul le sexe féminin était significatif (RC : 1,26 ; P = 0,032).
Les résultats étaient similaires dans la base de données QResearch.

Limites

Des données sont manquantes sur les facteurs liés au mode de vie, certaines années dans l’enquête HSE et l’IMC dans la base de données QResearch.
Résultats autodéclarés.

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