Les conflits armés sont associés à un risque accru de MCV chez les populations civiles

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Une étude a révélé que les conflits armés sont associés à un risque accru de maladies cardiovasculaires (MCV) chez les populations civiles, même des années après la fin des conflits.

Ces résultats proviennent de la première revue systématique des effets des conflits armés sur le risque de cardiopathie. La revue a inclus 65 études ayant analysé 23 conflits dans des pays à revenus faible et intermédiaire, notamment la Bosnie, la Colombie, la Croatie, le Liban, la Palestine, le Soudan et la Syrie. Les critères d’évaluation comprenaient les MCV et le diabète, ainsi que huit facteurs cliniques et comportementaux : la pression artérielle, le glucose sanguin, les lipides, le tabac, l’alcool, l’indice de masse corporelle (IMC), la nutrition et l’activité physique.

L’analyse des données a identifié certaines données probantes selon lesquelles les conflits armés sont associés à un risque accru de maladies cardiaques coronaires (MCC), de maladies vasculaires cérébrales et d’affections endocriniennes, en plus de l’augmentation de la pression artérielle, des lipides ainsi que de la consommation d’alcool et de tabac. Ces associations étaient plus constantes pour la mortalité par cardiopathie ischémique chronique ou une maladie cardiaque non précisée, pour la pression artérielle systolique et pour la consommation de tabac. 

Aucune structuration claire n’a été observée selon le type de conflit, la durée de suivi et la qualité de l’étude. Aucune forte indication de biais de publication n’a été identifiée non plus.

Les auteurs soulignent toutefois que les deux tiers des études étaient de faible qualité, selon l’échelle de Newcastle-­Ottawa (Newcastle­-Ottawa Scale, NOS).

Les résultats soulignent la nécessité d’un dépistage des MCV chez les patients provenant de zones où sévissent des conflits armés et de zones en phase de reconstruction suite à un conflit.