Les changements climatiques ont un impact sur notre microbiome intestinal… !

  • Résumé d’article
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L’activité humaine a un impact sur le changement climatique, l’environnement et sur notre microbiome. En effet, ce dernier réagit et s’adapte aux changements auxquels il doit faire face. Un article récent publié dans Human Nutrition & Metabolism aborde justement ces problématiques.

Un processus insidieux est en cours

Le système climatique qui protège la vie sur terre est un équilibre délicat entre interactions et composition de l’atmosphère, des océans, des calottes glaciaires, de la surface des sols et de ses composants. Il est maintenant admis que l’activité humaine et notamment l’exploitation forestière, la production de déchets, les déplacements utilisant des énergies fossiles, l’agriculture intensive, l’élevage de bovins entraînent production de gaz à effet de serre et changements climatiques.

Des études ont montré que la proportion et la structure même des bactéries, archées et champignons hyphes présents dans les sols – entre 40.000 et 50.000 par gramme de terre tout de même ! – se sont modifiées sous l’effet des activités humaines et des changements climatiques.

Or, cet équilibre subtil est essentiel à la capacité des espèces à s’adapter, aux interrelations entre ces espèces, à la fertilité des sols et à la régulation des gaz à effet de serre via le cycle de l’azote, du phosphore, du carbone.

Ces changements de la qualité des sols affectent de fait la qualité de l’alimentation humaine. Ces aliments aux propriétés nutritionnelles modifiées affectent à leur tour l’équilibre du microbiote intestinal des humains. La boucle est bouclée…

Prendre conscience du lien entre respect de la nature et santé humaine

Le microbiome intestinal joue un rôle fondamental pour la santé humaine. Il contribue à la réponse nutritionnelle, au métabolisme, aux processus physiologiques de l’organisme et au système immunitaire. Des études ont souligné le rôle du microbiome intestinal – via sa fonction barrière et les métabolites qu’il synthétise - dans la prévention de l’obésité, du diabète, des maladies cardiovasculaires et inflammatoires et du cancer. Les carences en macronutriments (malnutrition) et en micronutriments peuvent affecter l’abondance et l’équilibre du microbiote intestinal. Ainsi, modifier certaines activités humaines et préserver la qualité du microbiome des sols, c’est contribuer à prévenir le risque de maladies inflammatoires des intestins, de maladies cœliaques, d’eczéma, de syndrome de fuite intestinale, d’obésité, de diabète et de maladies auto-immunes.