Les causes graves de boiterie aiguë non traumatique chez les enfants passent souvent inaperçues

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À retenir

  • Chez l’enfant, la boiterie aiguë non traumatique est généralement bénigne, mais il est possible que des diagnostics de cas graves soient négligés.
  • Les professionnels de santé doivent inclure la tumeur, l’infection, la fracture et l’épiphysiolyse fémorale supérieure (EFS) dans le diagnostic différentiel.
  • La conduite d’études prospectives sur des outils diagnostiques spécifiques au service des urgences (SU) est nécessaire.

Pourquoi est-ce important ?

  • La boiterie aiguë non traumatique chez l’enfant est généralement due à des causes bénignes.
  • Les causes graves sont peu fréquentes, mais elles comprennent les tumeurs malignes, l’ostéomyélite, l’arthrite septique et l’EFS.
  • Les outils de décision clinique existants ne sont pas conçus pour une utilisation au SU.
  • Peu de données portent sur l’épidémiologie ou le bilan diagnostique de ce motif de plainte au SU.

Méthodologie

  • Il s’agit d’une revue rétrospective des dossiers d’enfants s’étant présentés dans 3 SU australiens en 2015 pour cause de boiterie aiguë non traumatique (n = 475).
  • Critère d’évaluation : le motif de la présentation, la prise en charge et les résultats.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Principaux résultats

  • Âge médian : cinq ans.
  • 39 % ont fait l’objet d’analyses de sang, généralement un « examen sanguin complet », comprenant la protéine C-réactive et le taux de sédimentation érythrocytaire.
  • Sur les 59 patients (12 %) ayant fait l’objet d’une hémoculture, 5 étaient positifs.
  • 51 % ont fait l’objet d’examens d’imagerie, généralement des radiographies ou des échographies.
  • 34 % n’ont fait l’objet d’aucun examen diagnostique.
  • 7 % (n = 33) ont reçu un diagnostic de trouble grave ou urgent.
    • Il s’agissait le plus souvent d’une articulation septique (n = 15).
    • Quatre patients présentaient une fracture.
  • Diagnostics les plus fréquents :
    • Synovite transitoire : 37 %.
    • Myosite virale : 16 %.
  • 84 % des patients ont été renvoyés chez eux.
  • Sur 169 patients pour lesquels des données de suivi étaient disponibles, 18 % (n = 30) présentaient un trouble grave.
    • Parmi ces 30 patients, le trouble avait été jugé bénin pour 11 d’entre eux et une nouvelle visite a été nécessaire pour établir le diagnostic.

Limites

  • Il s’agissait d’une étude rétrospective.
  • Le statut de la remise en charge n’a pas été documenté de façon systématique.
  • Faible taux de suivi.
  • Les résultats pourraient ne pas être généralisables aux régions ayant une prévalence élevée de maladie de Lyme ou de rhumatisme articulaire aigu.
  • Les résultats pourraient différer à l’ère du COVID-19.