Les bisphosphonates pourraient réduire le risque de cancer du poumon chez les femmes n’ayant jamais fumé

  • Tao MH & al.
  • Ann Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les femmes ménopausées n’ayant jamais fumé et ayant reçu un bisphosphonate oral ont présenté un risque nettement plus faible de cancer du poumon, par rapport aux femmes n’ayant jamais reçu de bisphosphonate.
  • Aucune réduction du risque n’a été observée chez les femmes prenant des bisphosphonates et ayant fumé.

Pourquoi est-ce important ?

  • Un certain nombre d’études ont suggéré une association possible entre la prise de bisphosphonates et le risque réduit de cancer du sein, de l’endomètre et de l’ovaire.

Conception de l’étude

  • 151 432 femmes âgées de 50 à 79 ans participant à l’étude prospective d’Initiative sur la santé des femmes (WHI).
  • Financement : Instituts nationaux de la santé (National Institutes of Health).

Principaux résultats

  • La prise de bisphosphonates oraux à l’entrée dans l’étude n’était que de 2,1 %, mais était passée à 9,7 % à l’année 6 de l’étude.
  • Après un suivi médian de 13,3 ans, 2 257 femmes n’ayant jamais pris de bisphosphonates oraux et 254 en ayant pris étaient atteintes d’un cancer du poumon.
  • Dans l’ensemble, aucune différence significative d’un point de vue statistique de l’incidence du cancer du poumon n’a été observée entre les femmes prenant et ne prenant pas de bisphosphonates (RR : 0,91 ; IC à 95 % : 0,80–1,04).
  • Cependant, parmi les femmes n’ayant jamais fumé, la prise de bisphosphonates oraux a été associée à une réduction significative du risque de cancer du poumon après un ajustement multivarié (RR : 0,57 ; IC à 95 % : 0,39–0,84), tout particulièrement chez les femmes ayant pris des bisphosphonates oraux pendant au moins 1,5 an (RR : 0,36 ; IC à 95 % : 0,18–0,73).
  • Aucune association entre la prise de bisphosphonates oraux et le risque de cancer du poumon n’a été observée chez les femmes ayant fumé.

Limites

  • Les participantes à l’étude WHI étaient en bonne santé de manière générale, et il se peut donc que ces résultats ne puissent pas être généralisés.