Les benzodiazépines à forte dose pourraient prolonger le coma après un arrêt cardiaque

  • Levito MN & al.
  • Resuscitation

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Parmi les patients comateux après un traitement pour un arrêt cardiaque, une forte dose de benzodiazépine (supérieure à 10 mg d’équivalents de midazolam/jour) est associée à un réveil 2 jours plus tardif qu’en l’absence de prise du médicament.
  • Les patients présentant une activité épileptiforme peuvent être particulièrement vulnérables à un réveil tardif.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les lignes directrices des États-Unis et de l’Union européenne préconisent l’utilisation de benzodiazépines à courte durée d’action en tant que sédatifs pour les personnes réanimées après un arrêt cardiaque, mais les pratiques varient considérablement.
  • Une sédation lourde peut fausser l’évaluation neurologique chez ces patients et entraîner un arrêt prématuré des soins.

Principaux résultats

  • 209 patients se sont réveillés (34 %) ; délai médian avant le réveil : 4 jours.
  • Comparaison du délai avant le réveil entre l’utilisation de benzodiazépines à forte dose et leur non-utilisation : 5 jours (intervalle interquartile [IIQ] : 3–11) contre 3 jours (IIQ : 3–6).
  • L’exposition à des benzodiazépines à forte dose était un facteur de risque indépendant de réveil plus tardif : rapport de risque corrigé [RRc] de 0,63 (intervalle de confiance à 95 % : 0,43–0,92).
    • Dans l’analyse d’un sous-groupe ne présentant pas d’activité épileptiforme à l’électroencéphalographie (n = 475), la relation n’était pas significative.
  • Aucune différence significative n’a été observée entre les groupes concernant la durée de la ventilation artificielle, la durée de l’hospitalisation ou le délai entre le réveil et la sortie de l’hôpital.

Méthodologie

  • Une étude rétrospective monocentrique a été menée auprès de 621 patients qui étaient comateux après un traitement pour un arrêt cardiaque survenu à l’intérieur ou à l’extérieur de l’hôpital et qui ont reçu des sédatifs 72 heures après leur arrêt cardiaque.
  • Le critère d’évaluation principal était le délai avant le réveil.
  • Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

  • La validité externe est inconnue.
  • Le groupe des benzodiazépines à forte dose a également reçu davantage de fentanyl et de propofol.