Les antipsychotiques à action prolongée sont associés à une plus faible mortalité dans le cadre de la schizophrénie
- Huang CY & al.
- JAMA Netw Open
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- L’utilisation d’antipsychotiques injectables à action prolongée (APIAP) chez les patients nouvellement diagnostiqués de schizophrénie est associée à une plus faible mortalité par rapport à l’utilisation d’antipsychotiques oraux (APO).
- Le risque de suicide a été réduit de près de moitié si des APIAP avaient été instaurés dans les deux ans suivant le diagnostic.
Pourquoi est-ce important ?
- La schizophrénie est associée à une hausse de la mortalité par suicide et de la mortalité par cause naturelle.
- Le risque à vie de suicide chez ces patients est de 5 %, le risque étant le plus élevé au début de la maladie.
- Les APIAP améliorent l’observance au traitement.
Principaux résultats
- L’âge moyen était de 30 ans.
- La durée de suivi médiane était de 14 ans.
- Comparaison entre les patients étant passés aux APIAP et ceux ayant poursuivi les APO :
- Mortalité toutes causes confondues (rapport de risque corrigé [RRc] : 0,66 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 0,54–0,81).
- Mortalité par cause naturelle (RRc : 0,63 ; IC à 95 % : 0,52–0,76).
- Tentatives de suicide (rapport des taux d’incidence : 0,72 ; IC à 95 % : 0,55–0,93).
- En outre, le groupe des APIAP présentait une mortalité par suicide plus faible s’ils étaient passés à des APIAP dans les 2 ans suivant l’instauration d’APO (RRc : 0,53 ; IC à 95 % : 0,30–0,92).
Méthodologie
- Une étude de cohorte populationnelle à Taïwan a été menée de 2002 à 2018 (N = 5 228).
- Les auteurs ont utilisé l’appariement selon les scores de propension pour comparer les résultats des patients nouvellement diagnostiqués d’une schizophrénie qui avaient pris des APO et ceux qui étaient passés à la version injectable à action prolongée du même composé.
- Critères d’évaluation : mortalité, tentatives de suicide.
- Financement : Centre psychiatrique de Bali, Taïwan.
Limites
- Facteurs de confusion résiduels potentiels et/ou biais de temps d’immortalité.
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