Les antidépresseurs sont associés à une moins bonne survie après un IM

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Les patients ayant subi une crise cardiaque et s’étant fait prescrire des antidépresseurs ont des taux de survie à un an plus faibles, selon une recherche présentée lors de l’édition 2018 du Congrès des soins cardiovasculaires aigus de la Société européenne de cardiologie (European Society of Cardiology, ESC).

L’étude de 8 911 patients hospitalisés pour cause d’infarctus du myocarde aigu (IM) a révélé que ceux s’étant fait prescrire des antidépresseurs à leur sortie de l’hôpital avaient un risque de mortalité au bout d’un an accru de 66 %, par rapport aux patients à qui des antidépresseurs n’avaient pas été prescrits.

Les chercheurs ont découvert que les patients s’étant fait prescrire des antidépresseurs étaient majoritairement des femmes, étaient plus âgés et étaient plus susceptibles d’être atteints d’hypertension, de diabète, de dyslipidémie, d’obésité et de comorbidités. Ils étaient moins susceptibles de faire l’objet d’une intervention coronarienne percutanée ou de recevoir des inhibiteurs de P2Y12 ou des statines, et restaient plus longtemps à l’hôpital.

Après correction pour prendre en compte les caractéristiques à l’entrée dans l’étude, les chercheurs ont découvert que les taux d’accident vasculaire cérébral (AVC) et d’IM ultérieur étaient similaires entre les groupes, mais les patients s’étant fait prescrire des antidépresseurs avaient une survie nettement moins bonne. Le taux de mortalité toutes causes confondues un an après la sortie de l’hôpital s’est avéré être de 7,4 % chez les patients s’étant fait prescrire des antidépresseurs contre 3,4 % pour ceux ne s’en étant pas fait prescrire (P < 0,001).

L’auteur principal de l’étude, Nadia Fehr, de l’Université de Zurich en Suisse, a souligné que l’étude est de nature observationnelle et qu’il n’est ainsi pas possible d’établir la causalité. Selon elle, il est nécessaire de mener d’autres recherches pour identifier les causes et les mécanismes pathologiques qui sous-tendent la mortalité plus élevée observée dans ce groupe de patients.