Les anticonvulsivants ont un impact variable sur les hormones thyroïdiennes

À retenir

Sur huit anticonvulsivants pris à plus long terme par des patients épileptiques, la lamotrigine a eu l’effet le plus faible sur les taux d’hormones thyroïdiennes.

Pourquoi est-ce important ?

Le choix du médicament peut influer sur le risque d’hypothyroïdie, en particulier chez les patients à haut risque et ceux qui reçoivent une polythérapie.
Ces résultats soulignent l’importance de la surveillance des hormones thyroïdiennes.

Principaux résultats

Les taux de thyréostimuline (Thyroid-Stimulating Hormone, TSH) ont augmenté (différence moyenne ; intervalle de confiance [IC] à 95 %) avec :
- le topiramate (1,86 ; 0,83–2,90) ;
- le lévétiracétam (1,08 ; 0,07–2,09) ;
- l’acide valproïque (1,54 ; 0,58–2,50).
Les taux de thyroxine libre (Free Thyroxin, FT4) ont diminué (différence moyenne ; IC à 95 %) avec :
- l’oxcarbazépine (-6,13 ; -8,25 à -4,02) ;
- la carbamazépine (-1,27 ; -2,44 à -0,10) ;
- le lévétiracétam (-2,02 ; -4,05 à -0,01).
Les taux de thyroxine (T4) ont diminué (différence moyenne ; IC à 95 %) avec :
- la carbamazépine (-1,55 ; -2,05 à -1,05) ;
- la phénytoïne (-1,33 ; -1,80 à -0,85) ;
- l’acide valproïque (-1,07 ; -1,95 à -0,19).
Les taux de triiodothyronine libre (Free Triiodothyronine, FT3) ont diminué de manière non significative avec le phénobarbital (différence moyenne : -0,31 ; IC à 95 % : -0,99 à 0,37).
Les taux de triiodothyronine (T3) ont diminué avec la carbamazépine (différence moyenne : -0,52 ; IC à 95 % : -0,81 à -0,24).
La lamotrigine n’a pas modifié significativement les taux.

Méthodologie

Une revue systématique et une méta-analyse en réseau ont porté sur 35 études ayant inclus 4 135 patients pédiatriques et adultes épileptiques et ayant comparé une monothérapie par anticonvulsivant, par rapport au groupe témoin.
Critère d’évaluation principal : les taux d’hormones thyroïdiennes.
Financement : aucun financement n’a été communiqué.

Limites

Les échantillons étaient de petite taille.
Toutes les études étaient observationnelles.
Les facteurs non pharmacologiques (y compris les convulsions elles-mêmes) peuvent affecter les taux.
Données insuffisantes pour les anticonvulsivants les plus récents.

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