Les antécédents de cancer sont liés à un risque accru d’usage de substances chez les jeunes patients
- Ji X & al.
- Cancer
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Les adolescents et les jeunes adultes ayant survécu à un cancer courent un risque significativement plus élevé de faire un usage abusif d’opioïdes sur ordonnance, de présenter un trouble lié à l’utilisation de substances illicites (TLUSI) et de chercher à se faire traiter pour un TLUSI.
Pourquoi est-ce important ?
- Sur cinq jeunes ayant survécu à un cancer qui présentent un TLUSI, environ un seul a reçu un traitement à cet effet.
Méthodologie
- Une analyse a été réalisée à partir des données de 832 jeunes individus ayant des antécédents de cancer et de 140 826 jeunes individus sans antécédents de cancer issus de l’Enquête nationale sur la consommation de drogues et la santé (2015–2018).
- Financement : aucun financement n’a été communiqué.
Principaux résultats
- Après une correction pour prendre en compte les facteurs sociodémographiques et l’état de santé, les individus ayant survécu à un cancer étaient 41 % plus susceptibles de faire un usage abusif d’opioïdes sur ordonnance (P < 0,001).
- Après une correction pour prendre en compte les facteurs sociodémographiques, les survivants étaient plus susceptibles de présenter un TLUSI impliquant du cannabis (augmentation relative de 67 % ; P = 0,011), des drogues illicites (augmentation relative de 77 % ; P < 0,001) ou des opioïdes sur ordonnance (augmentation relative de 67 % ; P = 0,048).
- La différence n’était pas significative après une correction supplémentaire pour prendre en compte l’état de santé.
- Parmi les patients faisant un usage abusif d’opioïdes sur ordonnance, les individus ayant survécu à un cancer étaient plus susceptibles de se procurer des opioïdes auprès de leurs prestataires de soins de santé (45 %, contre 27 % ; P = 0,015).
- 21,5 % des individus ayant survécu à un cancer qui présentaient un TLUSI ont reçu un traitement pour leur TLUSI (non corrigé).
- Après une correction pour prendre en compte les facteurs sociodémographiques et l’état de santé, les individus ayant survécu à un cancer qui présentaient un TLUSI étaient plus susceptibles de recevoir un traitement pour leur TLUSI que les patients non cancéreux présentant un TLUSI (effet marginal : 4,9 points de pourcentage ; P < 0,05).
Limites
- L’étude ne fait pas de distinction entre les individus avec des problèmes liés à l’usage de substances préexistants et ceux pour qui ces problèmes sont apparus après l’établissement d’un diagnostic de cancer.
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé