Les aliments ultratransformés sont impliqués dans le risque de démence
- Li H & al.
- Neurology
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Plus les adultes d’âge mûr et plus âgés consommaient des aliments ultratransformés (par exemple, des biscuits, des snacks emballés sucrés ou salés, des céréales pour petit déjeuner, des produits à base de viande reconstitués, des plats préparés, des sodas), plus leur risque de démence était élevé.
Pourquoi est-ce important ?
- Les options de prévention et de traitement de la démence sont limitées.
Principaux résultats
- Pour les hommes et les femmes situés dans le quartile supérieur de l’apport en aliments ultratransformés, ces aliments représentaient au moins 23,6 % et 21,8 % de leur apport alimentaire total, respectivement.
- Participants durant un suivi médian de 10,0 ans :
- 0,7 % ont développé une démence, toutes causes confondues.
- 0,4 % ont développé la maladie d’Alzheimer.
- 0,2 % ont développé une démence vasculaire.
- Le risque corrigé de démence a augmenté avec la teneur en aliments ultratransformés du régime alimentaire ; rapport de risque (RR) pour chaque augmentation de 10 % :
- Démence toutes causes confondues : 1,25 (P < 0,001).
- Maladie d’Alzheimer : 1,14 (P = 0,06).
- Démence vasculaire : 1,28 (P < 0,01).
- Le fait de remplacer la part des aliments ultratransformés par une proportion égale d’aliments non transformés ou peu transformés a réduit de façon sélective le risque ; RR pour chaque tranche de 10 % remplacée :
- Démence toutes causes confondues : 0,81 (P < 0,001).
- Maladie d’Alzheimer : 0,89 (P = 0,10).
- Démence vasculaire : 0,78 (P = 0,01).
Commentaire d’expert
- Dans un éditorial, Maura E. Walker, PhD, et Nicole L. Spartano, PhD, mettent en garde contre le fait que la classification NOVA peut entraîner une mauvaise classification des aliments et que les participants n’ont pas fourni de véritables rappels alimentaires de 24 heures. « Notre but étant de mieux comprendre les complexités de l’apport alimentaire (aliments transformés, moment des apports, repas mixtes), nous devons également envisager le fait que des investissements pourraient être nécessaires pour élaborer une évaluation de l’alimentation qui soit de plus haute qualité », écrivent-elles.
Méthodologie
- Une étude de cohorte prospective a porté sur 72 083 participants âgés de 55 ans ou plus (moyenne : 61,6 ans) sans démence ayant fourni au moins 2 évaluations alimentaires de 24 heures (étude de la Biobanque du Royaume-Uni [UK Biobank]).
- Un niveau de transformation des aliments a été attribué à l’aide de la classification NOVA.
- Critère d’évaluation principal : la démence.
- Financement : Fondation nationale des sciences naturelles de Chine.
Limites
- Des facteurs de confusion résiduels n’ont pas été mesurés.
- Informations limitées pour attribuer une classe.
- Les cas plus légers de démence n’ont pas été détectés.
- Le régime alimentaire a pu changer au cours du temps.
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