Les aliments et boissons très chauds sont associés à un risque accru de carcinome épidermoïde de l’œsophage
- Masukume G & al.
- Br J Cancer
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- La consommation d’aliments et de boissons très chauds était associée à un risque accru de carcinome épidermoïde de l’œsophage (CEO).
Pourquoi est-ce important ?
- Les programmes de contrôle du cancer doivent envisager d’inclure des conseils visant à réduire l’exposition à des aliments/boissons très chauds.
Méthodologie
- Une analyse combinée a été réalisée à partir d’études cas-témoins ayant inclus des expositions thermiques autodéclarées liées à la consommation de thé, de café et/ou de porridge de 849 participants et 906 témoins.
- Les participants ont été interrogés sur les sujets suivants :
- la température de consommation perçue (tiède, chaude, très chaude, extrêmement chaude) ;
- la durée d’attente avant de boire/consommer (plus de 5, 2,5, et moins de 2 minutes) ;
- la vitesse de consommation (lente, normale, rapide, extrêmement rapide) ;
- le nombre moyen d’occurrences de brûlures de la bouche/langue par mois.
- Pour le thé et le café, l’ajout ou non de lait a également été consigné.
- Financement : Fonds mondial de recherche contre le cancer (World Cancer Research Fund).
Principaux résultats
- Toutes les mesures de l’exposition thermique étaient associées de manière positive à un risque de CEO après une correction pour prendre en compte le tabagisme et la consommation d’alcool.
- Les participants qui buvaient du thé/café très chaud, comparativement à chaud, présentaient un risque accru de CEO (rapport de cotes corrigé [RCc] : 1,89 et 1,93 au Malawi et en Tanzanie, respectivement).
- Le RCc des participants qui consommaient du thé ou du café après 2, contre 5, minutes après l’avoir servi était de 1,56 et 1,26 au Malawi et en Tanzanie, respectivement.
- Pour le porridge, chaque métrique de lésion thermique était cohérente avec les mesures des boissons chaudes (RCc pour très chaud, comparativement à chaud, 1,65 au Malawi).
Limites
- L’essai a été mené au Malawi et en Tanzanie. Il est possible que les résultats ne puissent pas être généralisés à d’autres populations.
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