Le travail de nuit est un facteur aggravant du cancer du sein
- Serge Cannasse
- Actualités Médicales
Plusieurs facteurs de risque ont été identifiés pour le cancer du sein : alimentation, consommation d’alcool, prise très précoce dans la vie ou très prolongée de pilules contraceptives, traitements hormonaux de la ménopause, pollution de l’air. Plusieurs études épidémiologiques ont également incriminé la modification des cycles circadiens (lumière/obscurité) telle que le travail de nuit.
Une équipe de chercheurs s’est intéressée à celui-ci dans un modèle murin de souris développant spontanément des tumeurs mammaires. Les animaux ont été soumis à un décalage horaire continu reproduisant un rythme de travail décalé (alternance de travail de jour et de nuit ou à cheval sur des périodes diurnes et nocturnes). Ce dérèglement augmentait la dissémination des cellules cancéreuses et la formation de métastases.
Ces effets étaient en lien avec l’augmentation de l’expression de la chemokine CXCL5 dans les tumeurs, conduisant à une infiltration accrue des cellules myéloïdes CXCR2+, qui favorisent un environnement immunosuppresseur. Ils étaient corrigés par l’utilisation d’un inhibiteur de la voie CXCR2/CXCL5.
Publiés dans la revue Nature Communications, ces travaux renforcent les résultats d'études épidémiologiques montrant que les femmes pré-ménopausées exposées par leur travail à des rythmes décalés sur de longues périodes seraient particulièrement exposées à des cancers du sein plus agressifs.
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