Le travail de nuit est lié à un dérèglement des gènes impliqués dans la voie du cancer

  • Koritala BSC & al.
  • J Pineal Res

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Le travail de nuit pourrait altérer la rythmicité circadienne normale des gènes impliqués dans les voies caractéristiques du cancer, et ainsi augmenter le risque de cancer.

Pourquoi est-ce important ?

  • Bien que le Centre international de recherche sur le cancer considère le travail de nuit comme « probablement cancérogène pour l’homme », les mécanismes sous-jacents restent mal connus.

Méthodologie

  • 14 adultes en bonne santé âgés de 22 à 34 ans, avec des horaires de sommeil nocturne normaux, ont été affectés de manière aléatoire (selon un rapport de 1:1) à une simulation de planning de travail de jour composé de 3 jours d’éveil diurne ou à une simulation de planning de travail de nuit composé de 3 jours d’éveil nocturne.
  • Les participants ont été maintenus dans un protocole de routine constante après trois jours de simulation de planning de travail.
  • Des échantillons de sang prélevés à des intervalles de trois heures ont été utilisés pour l’analyse du transcriptome des leucocytes et l’évaluation des lésions de l’ADN.
  • Financement : Université de l’État de Washington (Washington State University) ; Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH) ; autres.

Principaux résultats

  • L’expression des gènes CRY1, CRY2, PER2 et NR1D2 a révélé une perte de la rythmicité normale du travail de jour après le planning de travail de nuit.
  • L’expression du gène NPAS2 n’était pas rythmique pendant le travail de jour, mais présentait une rythmicité circadienne pendant le travail de nuit.
  • Les gènes NR1D1, PER3 et DBP présentaient une rythmicité significative avec les deux plannings.
  • L’analyse d’un panel de 726 gènes a indiqué que :
    • 35,4 % des gènes étaient rythmiques après au moins 1 des 2 simulations de planning ;
    • 15,6 % étaient rythmiques pendant le travail de jour uniquement ;
    • 13,2 % étaient rythmiques pendant le travail de nuit uniquement ;
    • 6,6 % étaient rythmiques avec les 2 plannings ; et
    • 1,4 % des gènes affichaient une avance de phase (de 3,7 à 8,3 heures) ou un retard de phase (de 2,8 à 7,0 heures) significatifs pendant le travail de nuit, comparativement au travail de jour.
  • Le travail de nuit était associé à une augmentation des lésions endogènes et exogènes de l’ADN.

Limites

  • La corrélation entre les conditions simulées et les conditions réelles reste à déterminer.