Le traitement précoce par rituximab permet d’enrayer la myasthénie grave dans les cas d’apparition nouvelle de la maladie

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À retenir

  • Chez les patients atteints d’une myasthénie grave généralisée d’apparition nouvelle, la probabilité de manifestations minimales a plus que doublé après une dose unique de rituximab.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les options de traitement disponibles ont une efficacité limitée et entraînent des effets indésirables.

Principaux résultats

  • Comparaison entre le rituximab et le placebo concernant la proportion de patients présentant des manifestations minimales de la maladie à 16 semaines :
    • Pourcentage : 71 % contre 29 % (P = 0,007).
    • Rapport de probabilité : 2,48 (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,20–5,11).
  • Après la censure du traitement de secours, les groupes ont connu des changements similaires concernant (différence moyenne ; IC à 95 %) :
    • le score quantitatif de la myasthénie grave (Quantitative Myasthenia Gravis, QMG) à la semaine 24 (-1,1 ; -4,4 à 2,1) ;
    • le score aux activités quotidiennes dans le cadre de la myasthénie grave (Myasthenia Gravis Activities of Daily Living) à la semaine 16 (-1,2 ; -3,3 à 0,8) ;
    • le score de la qualité de vie (QdV) liée à la myasthénie grave à la semaine 16 (-2,2 ; -8,2 à 3,8).
  • Le groupe rituximab s’est mieux porté lorsque le traitement de secours a été pris en compte.
  • Comparaison entre le rituximab et le placebo concernant la proportion de patients ayant reçu le traitement de secours : 4 % contre 36 %.
  • Événements cardiaques :
    • Un patient du groupe rituximab a présenté un événement cardiaque fatal.
    • Un patient du groupe placebo a présenté un infarctus du myocarde et un arrêt cardiaque.

Commentaire d’expert

  • Dans un éditorial, le Dr Miguel Chuquilin et le Dr Richard Barohn notent que les résultats contrastent avec ceux de l’essai BeatMG, peut-être en raison de populations de patients et de critères d’évaluation différents. « Avec l’émergence de deux nouvelles classes de médicaments approuvées par l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (Food and Drug Administration, FDA), nous sommes entrés dans une nouvelle ère de traitement [de la myasthénie grave]. Néanmoins, les médicaments plus anciens et repositionnés comme le rituximab peuvent encore jouer un rôle dans le traitement [de la myasthénie grave] », ont-ils écrit.

Méthodologie

  • Un essai contrôlé randomisé suédois de phase III a été mené auprès de 47 adultes atteints d’une myasthénie grave (essai RINOMAX) :
    • Temps écoulé depuis l’apparition de symptômes généralisés : jusqu’à 12 mois.
    • Score QMG supérieur ou égal à 6.
    • La plupart des patients présentaient des anticorps dirigés contre les récepteurs de l’acétylcholine.
  • Randomisation : perfusion unique de 500 mg de rituximab ou placebo.
  • Critère d’évaluation principal : la présence de manifestations minimales de la maladie à 16 semaines (score QMG inférieur ou égal à 4, prednisolone 10 mg ou moins par jour, pas de traitement de secours).
  • Financement : Conseil suédois de la recherche médicale.

Limites

  • Les groupes étaient déséquilibrés concernant certaines caractéristiques.
  • La censure a affecté la puissance statistique.
  • Une seule dose a été testée.