Le traitement des néoplasies cervicales est associé à un risque accru de cancer

  • Kalliala I & al.
  • Ann Oncol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les femmes qui font l’objet d’un traitement pour une néoplasie intraépithéliale cervicale (NIC) présentent un risque trois fois plus élevé de développer un cancer du col de l’utérus, comparativement à la population générale.
  • Le taux d’incidence demeure plus élevé, même 20 ans après le traitement.
  • Le risque est plus élevé chez les femmes plus âgées.

Pourquoi est-ce important ?

  • Un suivi plus long pourrait être justifié dans la population à risque élevé préalablement traitée pour une NIC.

Protocole de l’étude

  • Une méta-analyse a été réalisée à partir de 27 études ayant inclus 5 726 femmes traitées pour une NIC.
  • Financement : Institut national britannique pour la recherche en matière de santé (National Institute for Health Research).

Principaux résultats

  • La durée moyenne de suivi allait de 5 ans à 27,5 ans. 
  • Le taux d’incidence (TI) absolu après le traitement de la NIC pour 100 000 femmes-années était de 39 (IC à 95 % : 22–69 ; 5 562 889 femmes-années au total).
  • TI pour 100 000 femmes-années :
    • 38 au cours des 10 années suivant le traitement ;
    • 31 entre 10 et 20 ans après le traitement ; et
    • 32 au-delà de 20 ans.
  • Les femmes traitées pour une NIC présentaient un risque relatif (RR) plus élevé de cancer du col de l’utérus, comparativement à la population générale : 3,30 (IC à 95 % : 2,57–4,24).
  • Le RR était plus élevé chez les femmes plus âgées : 
    • 50 ans et plus : 7,15 (IC à 95 % : 4,75–10,76) ; contre  
    • moins de 50 ans : 4,01 (IC à 95 % : 1,47–10,95).
  • Le risque de cancer du col de l’utérus était plus élevé après un traitement par exérèse (RR : 2,04 ; IC à 95 % : 1,88–2,21), comparativement à l’absence de traitement, mais il n’était pas plus élevé avec un traitement par ablation.  

Limites

  • Hétérogénéité entre les études.