Le traitement de l’anxiété chez les adultes plus âgés pourrait réduire le risque de démence


  • Susan London
  • Clinical Essentials
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À retenir

  • Plus de deux tiers des adultes plus âgés présentant un trouble anxieux probable ont présenté une amélioration fiable de leur anxiété grâce à la psychothérapie.
  • Ces adultes plus âgés présentaient des risques réduits de démence toutes causes confondues, de démence vasculaire et de maladie d’Alzheimer.

Pourquoi est-ce important ?

  • Les interventions visant à prévenir et traiter la démence sont limitées.

Méthodologie

  • Une étude de cohorte prospective a porté sur 128 077 adultes plus âgés au Royaume-Uni, de 65 ans ou plus, sans démence et atteints d’un trouble anxieux probable, qui avaient eu recours à des services de psychothérapie fondés sur des données probantes pendant la période 2012–2019 (Programme d’amélioration de l’accès aux traitements psychologiques).
  • Critère d’évaluation principal : la démence toutes causes confondues, à l’exclusion des cas diagnostiqués au cours de la première année suivant la fin de la psychothérapie.
  • Financement : Société de la maladie d’Alzheimer (Alzheimer’s Society) ; autres.

Principaux résultats

  • 70,9 % des adultes plus âgés ont obtenu une amélioration fiable de leur anxiété avec la psychothérapie telle qu’évaluée à partir de la mesure appropriée à leur trouble anxieux.
  • Au cours d’un suivi médian de 3,12 ans, l’incidence corrigée de la démence était de 3,9 % chez les adultes plus âgés ayant montré une amélioration fiable de leur anxiété, contre 5,1 % chez les autres.
  • Par rapport à leurs pairs n’ayant pas présenté d’amélioration fiable concernant l’anxiété, les adultes plus âgés ayant présenté une amélioration fiable avaient un risque corrigé 17 % plus faible de démence toutes causes confondues, un risque corrigé 15 % plus faible de maladie d’Alzheimer et un risque corrigé 20 % plus faible de démence vasculaire.
  • Les résultats étaient similaires quel que soit le diagnostic d’anxiété spécifique du patient (par ex., l’anxiété généralisée, le trouble obsessionnel compulsif, le stress post-traumatique).

Limites

  • La psychothérapie pourrait être moins efficace chez les patients atteints d’une démence préclinique (c.-à-d., causalité inverse).
  • Les données relatives à des facteurs importants tels que l’éducation et le risque génétique n’étaient pas disponibles.
  • Les patients pourraient avoir eu accès à d’autres interventions après avoir terminé la psychothérapie.