Le traitement antirétroviral à base de rilpivirine surpasse les schémas thérapeutiques à base d’inhibiteurs de l’intégrase s’agissant de l’échec de traitement et de la durabilité
- Gagliardini R & al.
- Int J Antimicrob Agents
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Par rapport aux schémas thérapeutiques à base d’inhibiteurs de l’intégrase (integrase inhibitor, INSTI), le traitement antirétroviral (TAR) à base de rilpivirine (RPV ; associé principalement à l’emtricitabine/au fumarate de ténofovir disoproxil [FTC/TDF]) semble offrir une plus longue durabilité et un risque plus faible d’échec de traitement (ET)/d’arrêt du traitement chez les patients infectés par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) qui sont naïfs de traitement.
- Aucune différence n’a été observée lorsque l’analyse s’est limitée aux schémas thérapeutiques à base de dolutégravir (DTG).
Pourquoi est-ce important ?
- Il convient d’envisager l’instauration de l’association RPV/ténofovir alafénamide (TAF) ou FTC/TDF chez les patients ayant moins de 100 000 copies/ml de l’acide ribonucléique (ARN) du VIH et une numération de lymphocytes CD4 supérieure à 200 cellules/µl comme alternative aux schémas thérapeutiques à base d’INSTI.
Principaux résultats
- L’étude a inclus 1 991 patients (986 ayant reçu une trithérapie à base de RPV, 1 005 ayant reçu une trithérapie à base d’INSTI).
- Probabilité d’ET à 2 ans : 9,1 % (intervalle interquartile [IIQ] : 7,2–11,1 %) pour les schémas à base de RPV, contre 16,6 % pour les schémas à base d’INSTI (IIQ : 13,8–19,4 %).
- Analyse se limitant aux schémas thérapeutiques à base de DTG : 9,1 % d’ET (IIQ : 7,2–11,1 %) pour la RPV, contre 8,5 % pour un INSTI (IIQ : 5,7–11,3 %) ; P = 0,22.
- Rapport de risque corrigé (RRc) d’ET : RRc entre les schémas thérapeutiques à base d’INSTI et à base de RPV : 1,64 ; P < 0,001.
- Arrêt du traitement avant l’année 2 : 7,1 % avec un schéma thérapeutique à base de RPV, contre 10,9 % avec un schéma thérapeutique à base d’INSTI, principalement pour cause de toxicité/d’intolérance.
- Probabilité d’arrêt du traitement à 2 ans : 4,8 % avec un schéma thérapeutique à base de RPV (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 3,3–6,3 %), contre 9,1 % avec un schéma thérapeutique à base d’INSTI (IC à 95 % : 7,0–11,2 %) ; RRc : 1,38 ; P = 0,053.
- Comparaison du succès virologique entre les schémas thérapeutiques à base d’INSTI et à base de RPV : RRc de 1,24 ; P < 0,001 ; aucune donnée probante indiquant une différence de risque concernant l’échappement/le rebond virologique confirmé.
Méthodologie
- Une étude observationnelle, prospective et multicentrique a comparé la durabilité des schémas thérapeutiques de première intention à base de RPV et d’INSTI chez des patients infectés par le VIH présentant moins de 100 000 copies/ml de l’ARN du VIH et ayant une numération des lymphocytes CD4 supérieure à 200 cellules/µl.
- Financement : Fondation Icona.
Limites
- Il s’agit d’une méthodologie observationnelle.
- Il existe des facteurs de confusion résiduels.
- Le caractère généralisable des résultats est limité.
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