Le tirzépatide, un agoniste de deux récepteurs aux incrétines, entraîne une perte de poids significative chez les personnes obèses
- Jastreboff AM & al.
- N Engl J Med
- Univadis
- Clinical Summary
À retenir
- Le tirzépatide injectable une fois par semaine a entraîné une perte de poids significative chez les adultes obèses.
Pourquoi est-ce important ?
- L’obésité augmente les risques de morbidité et de mortalité.
- Le tirzépatide, un double agoniste à action prolongée des récepteurs du glucagon-like peptide-1 et du polypeptide insulinotrope dépendant du glucose, a été approuvé aux États-Unis et est en cours de revue réglementaire en Europe pour le traitement du diabète de type 2.
Méthodologie
- Un essai de phase III, en double aveugle et contrôlé par placebo a été mené auprès de 2 539 adultes obèses (indice de masse corporelle [IMC] supérieur ou égal à 30 kg/m2) ou en surpoids (IMC compris entre 27 et moins de 30 kg/m2), présentant au moins 1 complication non liée au diabète. Ils ont été affectés de manière aléatoire pour recevoir une dose de tirzépatide parmi trois possibles ou un placebo.
- Financement : Eli Lilly.
Principaux résultats
- Les réductions de poids moyennes à la semaine 72 pour le tirzépatide 5, 10 et 15 mg étaient de 15,0 % (intervalle de confiance [IC] à 95 % : 15,9–14,2 %), 19,5 % (20,4–18,5 %) et 20,9 % (21,8–19,9 %), respectivement, contre 3,1 % (4,3–1,9 %) avec le placebo.
- Les proportions de patients ayant atteint une perte de poids supérieure ou égale à 5 % à la semaine 72 pour le tirzépatide 5, 10 et 15 mg étaient de 85 % (IC à 95 % : 82–89 %), 89 % (86–92 %) et 91 % (88–94 %), respectivement, contre 35 % (30–39 %) avec le placebo (P < 0,001 pour toutes les comparaisons avec le placebo).
- Dans l’ensemble, 78,9 % à 81,8 % des patients ayant reçu le tirzépatide ont rapporté au moins 1 événement indésirable, contre 72,0 % des patients ayant reçu le placebo, le plus souvent de nature gastro-intestinale (nausées, diarrhée et constipation), généralement pendant l’escalade de dose.
- Des nausées sont survenues chez 24,6 %, 33,3 % et 31,0 % des patients ayant reçu le tirzépatide 5, 10 et 15 mg, respectivement, contre 9,5 % des patients ayant reçu le placebo. Elles étaient principalement d’intensité légère à modérée et transitoires.
Limites
- Il se peut que les participants à l’essai soient plus motivés que la population générale atteinte d’obésité.
- Seuls 5,5 % des participants étaient en surpoids. Les autres étaient obèses.
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