Le THS augmente le risque de récidive du cancer du sein dans une méta-analyse

  • Poggio F & al.
  • Breast Cancer Res Treat

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Un traitement hormonal substitutif (THS) systémique augmente le risque de récidive de 46 % chez les survivantes d’un cancer du sein, comparativement au groupe témoin, d’après une méta-analyse.
  • Une augmentation encore plus importante du risque de récidive a été observée dans le sous-groupe de survivantes atteintes d’une maladie à récepteurs hormonaux (Hormone Receptor, HR) positifs.

Pourquoi est-ce important ?

  • Le THS est utilisé pour soulager les symptômes de la ménopause induite par le traitement, qui affectent négativement la qualité de vie (QdV) de la patiente et l’observance de l’endocrinothérapie.
  • Les résultats de cette méta-analyse appuient les recommandations internationales qui contre-indiquent le recours au THS chez les femmes ayant des antécédents de cancer du sein à médiation hormonale.
  • Ces résultats suggèrent que des alternatives au THS peuvent être utilisées pour atténuer les effets de la ménopause induite par le traitement.

Méthodologie

  • Une méta-analyse a été réalisée à partir de 4 essais contrôlés randomisés (ECR) ayant inclus 4 050 patientes, dont 2 022 ont été affectées de manière aléatoire pour recevoir un THS (association œstrogène/progestatif ou tibolone, un stéroïde) et 2 023 pour recevoir un placebo ou aucun THS.
  • Financement : Association italienne pour la recherche contre le cancer ; ministère italien de la Santé.

Principaux résultats

  • Le THS entraînait une augmentation de 46 % du risque de récidive du cancer du sein, comparativement aux patientes témoins (rapport de risque [RR] : 1,46 ; P = 0,006).
  • Une analyse des sous-groupes a révélé une augmentation de la récidive chez les patientes atteintes d’un cancer du sein HR+ (RR : 1,8 ; P = 0,010), mais pas chez celles atteintes d’un cancer du sein HR- (RR : 1,19 ; P = 0,390).

Limites

  • Le nombre d’études était faible.
  • Toutes les études ont été menées avant que la suppression ovarienne ou les inhibiteurs de l’aromatase deviennent les traitements de référence.