Le thé augmente-t-il le risque de polyarthrite rhumatoïde ?
- Westerlind H & al.
- Arthritis Res Ther
- Nathalie Barrès
- Résumé d’article
À retenir
Une équipe de chercheurs suédois a évalué l’association entre la consommation plus ou moins importante de thé et le risque de développer une polyarthrite rhumatoïde (PR).
Les analyses ont montré que par rapport à la consommation <1 tasse de thé/jour, ceux qui en consommaient plus de 2 tasses/jour bénéficiaient d’un effet protecteur, mais seulement s’ils étaient également fumeurs ou porteurs d’anticorps anti-peptides cycliques citrullinés (anti-CCP).
Méthodologie
Les données de consommation en thé de 2.237 patients ayant reçu le diagnostic de PR entre 2005 et 2018 et de 4.661 témoins appariés sur l’âge, le sexe et la zone de résidence ont été inclus dans l’étude. La consommation de thé a été classée en différentes catégories : pas de consommation, consommation irrégulière (<1 tasse/jour) et consommation régulière (1-2 tasses/jour) et élevée (≥2 tasses/jour).
Principaux résultats
Sur l’ensemble de la population, 57,3% des sujets atteints de PR ne consommaient pas de thé et 19,7% en étaient de gros consommateurs, contre respectivement 58,7% et 22,1% parmi les sujets témoins. Il y avait globalement plus de fumeurs parmi les personnes diagnostiquées pour PR que parmi les témoins (22,5% versus 13,8%). Au moment du diagnostic de PR, les consommateurs de thé étaient moins souvent fumeurs ou consommateurs d’alcool que les autres.
L’association entre la consommation de thé et le risque de PR n’était pas linéaire. Par rapport à ceux qui en consommaient moins d’une tasse/jour, le risque de développer une PR était diminué de 22% chez les gros consommateurs de thé (odds ratio 0,78 [0,66-0,92]).
En revanche, après ajustement sur le niveau d’éducation, l’IMC, le tabagisme, la consommation d’alcool et de café, cette association perdait sa significativité ORa : 0,85 [0,71-1,01].
Une analyse en sous-groupes a montré qu’une forte consommation de thé (≥2 tasses de thé/jour) avait un effet protecteur chez les sujets fumeurs (ORa 0,76 [0,62-0,94]) et porteurs d’anticorps anti-peptides citrullinés – anti-CCP (ORa 0,60 [0,38-0,95]).
Une association inverse forte a été mise en évidence pour les fumeurs (ORa 0,6 [0,38-0,95]), mais pas chez les non-fumeurs. Pour les fumeurs cette association n’était retrouvée que pour ceux qui avaient des anti-CCP (ORa 0,47 [0,27-0,83]), mais pas pour les autres (ORa 1,39 [0,53-3,66]).
Malheureusement, l’accès à l’intégralité de cet article est reservé uniquement aux professionnels de santé disposant d’un compte.
Vous avez atteint la limite d'articles par visiteur
Inscription gratuite Disponible uniquement pour les professionnels de santé