Le taux de recours à l’IVG est en baisse chez les femmes de 20-24 ans

Le nombre d’IVG réalisées en établissements de santé (65% en 2021) est en baisse continuelle : 171.000 en 2019, 154.200 en 2020, 146.700 en 2021. Neuf sur dix l’ont été dans le secteur public. Celles réalisées en maternités privées ont représenté 7% du total des IVG contre 32% en 2001 et 19% en 2010. Cette diminution est liée à la baisse du nombre de ces maternités, qui réalisent aussi de moins en moins d’accouchements.

Plus d’une IVG sur trois (35%) a été réalisée en cabinet de ville, en centre de santé ou de planification, soit 76.600, contre 62.100 (26%) en 2019. Cette augmentation est principalement liée à trois facteurs : le prolongement exceptionnel du délai pour les IVG en cabinet de ville ou en centre de santé de 7 à 9 semaines d’aménorrhée (SA) qui a été autorisé en avril puis en novembre 2020, la crainte du risque de contamination en établissement de santé et la possibilité de téléconsultation pour tout ou partie de la prise en charge (concernant toutefois un faible nombre d’IVG : 748 en 2020 et 971 en 2021).

La méthode médicamenteuse a été utilisée dans 76% des IVG (contre 68% en 2019 et 31% en 2000) et dans 65% de celles réalisées en établissements de santé.

L’âge gestationnel auquel sont pratiquées les IVG n’est disponible que pour les établissements de santé. Dans ceux-ci, plus de la moitié (55%) des IVG et 76% des IVG médicamenteuses ont été réalisées avant 8 SA. La part des IVG instrumentales pratiquées à partir de 12 SA était de 18%.

Les taux de recours standardisés sur l’âge varient presque du simple au double d’une région métropolitaine à l’autre : de 11,5‰ pour les femmes de 15 à 49 ans dans les Pays de la Loire à 22,1‰ en Provence-Alpes-Côte-d’Azur. Ils sont à la baisse partout depuis deux ans. En revanche, ils augmentent dans les DROM (Départements et Territoires d’Outre Mer), sauf à Mayotte.

Enfin, 81% des IVG réalisées en France métropolitaine ont eu lieu dans le département de résidence des femmes concernées.