Le taux de mortalité liée au cancer de la prostate localisé à 10 ans est plus élevé en cas de surveillance active

  • Neal DE & et al.
  • Eur Urol

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • Les patients atteints d’un cancer de la prostate localisé qui font l’objet d’une surveillance active présentent un taux plus élevé de mortalité spécifique au cancer (MSC) à 10 ans et un taux inférieur de préjudices rapportés par les patients, comparativement à ceux qui font l’objet d’un traitement radical.
  • La mortalité liée au cancer était globalement faible, quel que soit le traitement.

Pourquoi est-ce important ?

  • Un suivi supplémentaire de ces patients permettra de clarifier le rapport risques-bénéfices des différentes approches thérapeutiques qui doit être pris en compte lors du choix du traitement.

Protocole de l’étude

  • Les analyses exploratoires de 1 643 patients atteints d’un cancer de la prostate cliniquement localisé qui ont été affectés de manière aléatoire pour faire l’objet d’une surveillance active, d’une prostatectomie radicale ou d’une radiothérapie (essai ProtecT) et de 997 patients ayant refusé la randomisation et ayant choisi un traitement, ont été comparées.
  • Financement : aucun.

Principaux résultats

  • À 10 ans, 1,8 % des patients ayant fait l’objet d’une surveillance active sont décédés, contre 0,67 % des patients ayant fait l’objet d’une chirurgie et 0,73 % de ceux ayant fait l’objet d’une radiothérapie.
  • La MSC était significativement plus faible avec le traitement radical, comparativement à la surveillance active :
    • Cohorte surveillance active : Rapport de risque (RR) de 0,34 (IC à 95 % : 0,13–0,94).
    • Cohorte choix du traitement : RR de 0,27 (IC à 95 % : 0,08–0,91).
    • Analyse combinée : RR de 0,31 (P = 0,003).
  • L’incidence d’incontinence urinaire était plus élevée après la chirurgie, comparativement à la surveillance active et à la radiothérapie (21 % contre 7,0 % et 2,3 % ; P < 0,001).
  • 35 % des patients faisant l’objet d’une surveillance active ont rapporté des érections fermes, contre 29 % dans le groupe radiothérapie et 15 % dans le groupe chirurgie (P < 0,001).
  • 5,9 % des patients ont rapporté des selles sanguinolentes avec la radiothérapie, contre 1,6 % avec la chirurgie et 1,1 % avec la surveillance active (P < 0,001).

Limites

  • Biais de sélection.