Le TAR de troisième intention peut être prescrit sans tests de résistance génotypique

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Messages principaux

  • Une étude de 64 semaines réalisée en Afrique occidentale indique que l’absence d’accès aux tests de résistance ne devrait pas être un obstacle à la prescription d’un traitement antirétroviral de troisième intention (TAR, darunavir plus raltégravir).
  • Les tests de résistance génotypique réalisés à la fin de l’étude ont montré que la décision de passer du TAR de deuxième intention au TAR de troisième intention à 16 semaines, sur la base de la mesure de la charge virale après 12 semaines d’interventions intensives liées à l’observance, était appropriée chez 75 % des patients.
  • Une mauvaise observance semble être un problème gérable puisque les interventions intensives liées à l’observance entraînent une suppression virale chez la plupart des personnes ayant une infection à VIH sous TAR de deuxième intention.

 

Selon une étude de 64 semaines, la décision de passer au TAR de troisième intention chez les patients sous TAR de deuxième intention présentant un échappement virologique est également possible lorsque les tests de résistance génotypique ne sont pas disponibles. Dans ce cadre, un algorithme standardisé basé sur des interventions intensives liées à l’observance suivies d’une mesure de la charge virale est une stratégie efficace.

L’étude portait sur 197 personnes ayant une infection à VIH-1 sous TAR de deuxième intention dans 4 pays d’Afrique occidentale (2013-2015), avec application d’interventions de renforcement de l’observance (le pilulier, les appels téléphoniques hebdomadaires et les alarmes de rappel quotidiennes étant les mesures les plus populaires).

En fonction des mesures de l’ARN du VIH-1 à 12 semaines, 63 (33 %) de ceux qui n’avaient pas obtenu une resuppression sont passés au TAR de troisième intention à la semaine 16, tandis que 130 (67 %) ont continué le TAR de deuxième intention. Ce résultat indique qu’une observance médiocre, la cause la plus courante d’échec du TAR puisqu’elle peut entraîner une résistance aux médicaments du fait de la suppression virale sous-optimale, peut être un problème gérable.

Les tests de résistance génotypique réalisés sur des échantillons plasmatiques de référence, après la fin de l’étude, ont montré que chez 166 patients avec un score de susceptibilité génotypique calculable, la décision prise était appropriée chez 145 (75 %) patients. Parmi les patients participant toujours à l’étude, 101 (52 %) avaient une charge virale inférieure à 50 copies par mL à la semaine 64.

Cette étude apporte les premières données sur la thérapie de troisième intention basée sur le darunavir plus raltégravir en Afrique occidentale et indique que, dans ce cadre, l’absence d’accès aux tests de résistance ne devrait pas être un obstacle à sa prescription.

Limites : Le calendrier des visites et des tests de la charge virale n’est pas faisable dans les zones isolées.