Le tabagisme durant l’adolescence pourrait tripler le risque de psychose
- Univadis
- Medical News
Le tabagisme durant l’adolescence fait presque tripler le risque de psychose ultérieure, même après correction pour prendre en compte les expériences psychotiques à l’entrée dans l’étude. Telle est la conclusion d’une nouvelle étude publiée dans la revue Acta Psychiatrica Scandinavica.
Ce résultat se base sur une étude longitudinale ayant inclus 6 081 individus de la cohorte de naissance de Finlande du Nord de 1986 suivie pendant 15 ans. Des questionnaires d’auto-évaluation sur les expériences psychotiques, le tabagisme et l’usage d’autres substances ont été remplis lorsque les membres de la cohorte avaient 15–16 ans. Les diagnostics de psychose ont été obtenus à partir de registres nationaux jusqu’à l’âge de 30 ans.
Les données ont montré que les sujets situés dans la catégorie du tabagisme le plus important couraient un risque accru de psychose ultérieure (risque relatif [RR] non corrigé : 3,15 ; IC à 95 % : 1,94–5,13). Après correction pour prendre en compte les expériences psychotiques à l’entrée dans l’étude, l’association a perduré (RR corrigé : 2,87 ; IC à 95 % : 1,76–4,68) et est restée significative même après correction pour prendre en compte plusieurs facteurs de risque connus tels que l’usage de cannabis, la consommation fréquente d’alcool, l’usage d’autres substances illicites et l’abus de substances par les parents. Le risque de psychose a semblé augmenter avec la hausse du nombre de cigarettes fumées.
Commentant les résultats, l’auteur principal de l’étude, le professeur Jouko Miettunen, a indiqué : « En se basant sur les résultats, la prévention du tabagisme durant l’adolescence est susceptible d’avoir des effets positifs sur la santé mentale de la population plus tard au cours de la vie. »
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