Le statut VIH ne montre aucune association avec la sévérité du COVID-19 chez les patients hospitalisés

  • Sigel K & al.
  • Clin Infect Dis

  • Univadis
  • Clinical Summary
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À retenir

  • La maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) ne semble pas se manifester différemment ou plus sévèrement chez les personnes atteintes du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), par rapport à celles non atteintes.

Pourquoi est-ce important ?

  • Il convient de prendre en considération les causes d’immunodéficience autres que le VIH, comme les antécédents de greffe d’organe, chez les patients atteints du VIH qui sont hospitalisés pour cause de COVID-19.

Principaux résultats

  • 88 personnes infectées par le VIH et 405 personnes sans VIH ont été hospitalisées pour cause de COVID-19 confirmé.
  • L’âge médian était de 61 ans (intervalle interquartile [IIQ] : 54–67) ; 40 % de patients d’origine ethnique noire ; 30 % de patients d’origine ethnique hispanique/latino-américaine. 
  • Les personnes infectées par le VIH présentaient davantage de comorbidités que celles non infectées :
    • Bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) : 10 %, contre 3 % (P < 0,0001). 
    • Cirrhose : 6 % contre 2 % (P = 0,02).
    • Antécédents de cancer : 17 % contre 6 % (P = 0,001).
    • 73 % des patients présentaient des pourcentages plus faibles de CD4 à l’admission (déclin médian : 4 % [IIQ : 0–9 %]).
    • 81 % des patients présentaient une suppression virale élevée.
  • Aucune différence n’a été constatée en matière d’utilisation des unités de soins intensifs (USI) en fonction du statut VIH.
  • Ventilation artificielle : 18 % en présence du VIH, contre 23 % en son absence.
  • Mortalité : 21 % en présence du VIH, contre 20 % en son absence.
  • L’incidence cumulée de la mortalité était similaire entre les groupes (P = 0,94).
  • Taux de mortalité chez les patients infectés par le VIH : 17 % en présence d’un antécédent de greffe d’organe, contre 1 % en l’absence d’antécédent (P = 0,006).
  • Parmi les patients infectés par le VIH, les taux de protéine C réactive et de procalcitonine à l’admission étaient plus élevés chez les patients qui sont décédés.
  • Après des corrections, les facteurs associés au risque de mortalité comprenaient (sous-risque relatif ; IC à 95 %) :
    • la greffe d’organe : 3,85 (1,87–7,94) ;
    • l’utilisation d’inhibiteurs non nucléosidiques de la transcriptase inverse : 0,31 (0,12–0,80).

Méthodologie

  • Il s’agit d’une analyse de cas-cohorte, dont les patients faisaient partie du système de santé de New York.
  • Financement : Instituts nationaux américains de la santé (National Institutes of Health, NIH).

Limites

  • Facteurs de confusion manquants.
  • Échantillon de petite taille.