Le roxadustat, efficace sur l’anémie des insuffisants rénaux sous dialyse
- Csiky B & al.
- Adv Ther
- Caroline Guignot
- Résumé d’article
Messages principaux
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Le roxadustat est une alternative aux agents stimulant l’érythropoïèse (ASE) qui a été étudiée dans une étude de phase 3 chez des patients en insuffisance rénale chronique terminale (IRCt) sous dialyse et déjà traités par ASE.
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Ce traitement s'est avéré non inférieur sur les paramètres de maintien des taux d'hémoglobine, avec un profil de sécurité et de tolérance comparables aux études menées préalablement dans l’IRC non traitée par dialyse.
L’anémie est une complication liée à l’insuffisance rénale chronique terminale (IRCt) traitée par dialyse. Elle est habituellement traitée par des ASE injectables, mais le taux d’hémoglobine (Hb) cible n’est pas toujours atteint, imposant l’augmentation des posologies et un risque cardiovasculaire concomitant. Le roxadustat est un inhibiteur oral de la prolyl hydroxylase du facteur induit par l’hypoxie (HIF-PHI). Cette enzyme contrôle les taux intracellulaires de HIF qui régule l’expression de gènes de l’érythropoïèse. En inhibant HIF-PHI, le roxadustat stimule la réponse érythropoïétique avec une augmentation de l’EPO endogène, la réduction de l’hepcidine et une amélioration de la biodisponibilité du fer, la production d’Hb et la masse érythrocytaire. Après des données de phase 3 concluantes dans l’IRC non dialysée, cette molécule, enregistrée par l’Agence Européenne du Médicament, vient d’être évaluée chez ceux relevant de la dialyse.
Méthodologie
L’étude de phase 3 PYRENEES a recruté des patients adultes en IRC terminale prise en charge par dialyse depuis au moins 4 mois et qui étaient traités par des injections de doses stables d’epoïétine ou de darbepoïétine alpha. Ils ont été randomisés 1:1 entre le maintien du traitement et le switch vers le roxadustat oral. L’objectif thérapeutique était l’atteinte d’un taux d’Hb de 10-12 g/dL. Le critère principal d’évaluation était d’atteindre l’objectif sans traitement de recours à 28-36 semaines. Le suivi a été conduit durant 104 semaines.
Principaux résultats
Au total, l’étude a inclus et randomisé 836 patients (ancienneté de la dialyse 4 mois ; 25,9% diabétiques de type 2, 44,4% d’antécédents cardiovasculaires ou thrombotiques).
Les modifications des taux d’Hb observées entre l’inclusion et les semaines 28-36 (sans traitement de secours) ou entre l’inclusion et les semaines 52 (avec ou sans traitement) étaient comparables dans les deux groupes (différence de la moyenne des moindres carrés DMMC de -0,235 et -0,171 g/dL), confirmant la non-infériorité du roxadustat par rapport au traitement par ASE (définie par un seuil de -0,75). Parallèlement, un bénéfice significatif était observé sur le taux de LDL-c qui était abaissé et sur le recours au fer injectable qui était moindre dans le groupe roxadustat.
Sur le plan de la sécurité et de la tolérance, le taux d’évènements indésirables était comparable entre les deux groupes (86,7% et 86% dans les groupes roxadustat et ASE respectivement) ; il s’agissait principalement d’hypertension artérielle et de thrombose de l’accès vasculaire. Les taux des évènements graves étaient de 50,7% et 45,0%, et les taux de complications évoluant vers le décès de 16,2% et 13,1% respectivement.
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